L’auteur de l’attentat de Halle avait mis en ligne un manifeste appelant à tuer des «anti-blancs»
Un manifeste publié par Stephan Balliet, qui a tué deux personnes le 9 octobre, a été retrouvé. Il y précise vouloir «tuer autant d’anti-blancs que possible, de préférence des juifs».
L’individu qui a abattu deux personnes et fait deux blessés graves dans la ville de Halle, en Allemagne, le 9 octobre, avait mis en ligne un «manifeste», d’après des informations de l’observatoire SITE et Die Welt, notamment reprises par l'AFP.
Selon la directrice de SITE, Rita Katz, le document PDF montre «des images des armes et des munitions qu’il a utilisées». «Ce manifeste, qui semble avoir été rédigé il y a une semaine, le 1er octobre, donne encore plus d'indications sur l'ampleur de la planification et de la préparation de Stephan Balliet dans son attaque», a-t-elle ajouté sur Twitter. D’après le texte, l’objectif du terroriste était de «tuer autant d’anti-blancs que possible, de préférence des juifs».
Sur son site internet, le quotidien rapporte que le document, d’une dizaine de pages, rédigé en anglais, mentionnait spécifiquement un projet d’attaque sur la synagogue de Halle lors de la fête juive de Yom Kippour.
La scène de l'attentat a été diffusée en direct par l'assaillant via la plateforme de diffusion de jeux vidéos Twitch. Celle-ci a depuis précisé que le flux vidéo de 35 minutes avait été visionné en direct par cinq spectateurs et comptabilisé 2 200 vues en rediffusion avant d'être supprimé.
Le procédé de l'assaillant présumé rappelle celui du tueur de Christchurch en Nouvelle-Zélande, en mars dernier. Alors qu'il commettait son attaque terroriste dans une mosquée, l'Australien de 28 ans, Brenton Tarrant, portait une caméra corporelle et diffusait les images en direct sur les réseaux sociaux.
La police allemande a annoncé dans la soirée avoir interpellé un homme blessé dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordre. La chancelière Angela Merkel a dénoncé un «attentat». Le ministre de l'Intérieur allemand, Horst Seehofer, a quant à lui déclaré dans un communiqué : «Dans l'état actuel des choses, nous devons partir du principe qu'il s'agit d'une attaque antisémite», ajoutant que la justice suspectait un acte «d'extrême droite».
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