Plusieurs milliardaires algériens auraient été arrêtés dans le cadre d'une enquête anti-corruption
Selon la télévision publique algérienne, cinq hommes d'affaires auraient été arrêtés ce 22 avril par la gendarmerie du pays dans le cadre d'une enquête anti-corruption. Parmi eux figurerait Issad Rebrab, première fortune du pays. Ce dernier dément.
Ce 22 avril, la télévision publique algérienne a annoncé l'arrestation de cinq milliardaires algériens dans le cadre d'une enquête anti-corruption. Selon cette même source, les frères Kouninef, proches de l'ancien président d'Abdelaziz Bouteflika, ainsi que la première fortune du pays, Issad Rebrab, auraient été arrêtés par la gendarmerie. Ce dernier a rapidement démenti son arrestation sur les réseaux sociaux. «Dans le cadre des blocages de notre projet Evcon, Je me suis présenté de nouveau ce matin à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. Nous poursuivrons l'étude de l'affaire de nos équipements retenus au port d'Alger depuis juin 2018», a-t-il fait savoir sur Twitter. Toutefois, le 23 avril, l'agence officielle APS a annoncé qu'il avait été incarcéré.
Dans le cadre des blocages de notre projet #Evcon, Je me suis présenté de nouveau ce matin à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. Nous poursuivrons l'étude de l'affaire de nos équipements retenus au port d'Alger depuis juin 2018. #Algérie#Cevital
— Issad Rebrab (@IssadRebrab) 22 avril 2019
Selon la chaîne de télévision privée Ennahar, les personnes ciblées par l'enquête ont ensuite été présentées devant le procureur du tribunal de Sidi Mhamed à Alger.
Quelques jours plus tôt, un appel à la justice avait été lancé par le patron de l'armée algérienne Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier avait plaidé pour la réouverture de plusieurs dossiers «concernant certaines personnes ayant bénéficié indûment de crédits estimés à des milliers de milliards, causant préjudice au Trésor public et dilapidant l’argent du peuple».
Le 21 avril, un tribunal algérien avait convoqué l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et l'actuel ministre des Finances, Mohamed Loukal, deux proches collaborateurs de Bouteflika, pour «des affaires de dilapidation des deniers publics et de privilèges indus».
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