Algérie : le président du Conseil constitutionnel démissionne, les manifestations continuent
- Avec AFP
Le président du Conseil constitutionnel algérien, Taïeb Belaiz, une des principales figures du pouvoir visées par les contestataires, a présenté sa démission, rapporte la télévision nationale.
Taïeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel algérien, a fait savoir qu'il avait présenté sa démission au chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah, selon la télévision algérienne. Le Conseil constitutionnel est notamment chargé de valider les candidatures à la présidentielle fixée au 4 juillet pour élire un successeur au président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika et de veiller à la régularité des opérations de vote.
Les étudiants qui manifestaient par dizaines de milliers mardi 16 avril à Alger et dans plusieurs autres villes, ont réagi en scandant «Dégage, dégage».
#Alger 12h40
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 16 avril 2019
Les étudiants algériens célèbrent la démission du président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz
Sans doute le plus imposant de tous les mardis #Algerpic.twitter.com/teVTebnnNU
Les contestataires, qui ont obtenu début avril le départ de Bouteflika après 20 ans de règne, réclamaient désormais notamment le départ de ce qu'on appelle «3 B»: le président par intérim Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bédoui, et Taïeb Belaiz.
Apr_16_2019 students manifest peacefully
— seifstylus (@seifannaba) 16 avril 2019
هوما #يتنحاو_ڤاع
وحنا #نتوحدو_ڤاع#نفيقو_ڤاع#نخدمو_ڤاع#نظفوا_ڤاع#نقراو_ڤاع#نوعاو_ڤاع#نفيقو_ڤاع#نخدمو_ڤاع#نظفوا_ڤاع#نقراو_ڤاع#نوعاو_ڤاع#بن_صالح#Algerie_manifestations#Algerie#Alger#Algierspic.twitter.com/7XVL7zFFf8
Le président du Conseil constitutionnel est notamment chargé par la Constitution d'assurer l'intérim à la tête de l'Etat en cas de démission d'Abdelkader Bensalah.
Cette démission intervient au 1er jour d'une révision exceptionnelle des listes électorales, qui doit durer une semaine, dans la perspective de la présidentielle du 4 juillet.
Des magistrats et des maires ont d'ores et déjà indiqué qu'ils boycotteraient la supervision de cette étape, importante avant l'organisation du scrutin.
Pour les contestataires algériens, le maintien à la tête de l'Etat des structures et personnalités issues du «système» mis en place par Abdelaziz Bouteflika ne permettent pas de garantir un scrutin libre et équitable pour élire son successeur.