Maduro veut déplacer le siège européen de la compagnie pétrolière nationale PDVSA à Moscou
Lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, la vice-présidente du Venezuela Delcy Rodrigues a annoncé que Maduro voulait transférer le siège européen de la compagnie pétrolière nationale PDVSA à Moscou.
Après avoir affirmé vouloir renforcer le «partenariat stratégique» entre le Venezuela et la Russie, la vice-présidente du Venezuela Delcy Rodrigues a annoncé que le président Nicolas Maduro avait donné l'instruction de fermer le siège européen de la compagnie pétrolière nationale PDVSA à Lisbonne pour le transférer à Moscou, lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le 28 janvier, les Etats-Unis avaient annoncé de nouvelles sanctions contre la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA, lui interdisant toute relation commerciale avec des entités américaines ; les Etats-Unis ont gelé dans le même temps ses avoirs à l'étranger dont le montant est évalué à sept milliards de dollars.
«Une ingérence sans vergogne dans ses affaires internes»
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a quant à lui affirmé le «soutien» de la Russie à Caracas et au président du Venezuela Nicolas Maduro. «Le président Vladimir Poutine transmet ses vœux de soutien et de solidarité à son collègue Nicolas Maduro», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie russe.
«Nous coopérons avec vous de manière très étroite et nous coordonnons nos actions dans l'arène internationale. Cela a une signification particulière au moment où le Venezuela est confronté à un assaut frontal et à une ingérence sans vergogne dans ses affaires internes», a poursuivi Sergueï Lavrov, cité par l'agence RIA-Novosti.
Le 28 février, la Russie et la Chine ont usé de leur droit de veto devant le Conseil de sécurité de l'ONU concernant le projet de résolution des Etats-Unis, appelant à une élection présidentielle «libre, juste et crédible» et à des «livraisons d'aide humanitaire sans entraves» au Venezuela. Le texte proposé par Washington affirmait également «l'autorité constitutionnelle» de l'Assemblée nationale dirigée par l'opposant Juan Guaido qui s'est auto-proclamé président du Venezuela. Moscou et Pékin voyaient dans la proposition américaine une forme d'ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat souverain.