Hanoï : Pyongyang était prêt à la dénucléarisation, Washington n'a pu lever «toutes les sanctions»
Le sommet de Hanoï entre la Corée du Nord et les Etats-Unis s'est conclu sans accord entre les deux parties. Pourtant, la partie nord-coréenne était, selon le dirigeant américain, prête à faire une concession majeure.
En conférence de presse le 28 février après sa rencontre avec Kim Jong-un à Hanoï, Donald Trump a donné l'une des raisons du manque de résultats concrets du sommet, qui s'est terminé sans accord.
«[Les Nords-coréens] étaient disposés à procéder à une dénucléarisation [...] mais nous ne pouvions pas renoncer à toutes les sanctions», a déclaré le dirigeant américain, dont les propos sont rapportés par l'AFP.
Pas de nucléaire, pas de sanctions ?
La Corée du Nord est pourtant soumise à de multiples sanctions de l'ONU et à des sanctions unilatérales de Washington, précisément en raison de ses programmes nucléaire et balistique.
Donald Trump a affirmé qu'il aurait «aimé aller plus loin» mais qu'il fallait «parfois quitter les négociations». Il a néanmoins assuré que Pyongyang ne reprendrait pas ses essais nucléaires et ajouté qu'il n'y avait pas besoin de nouvelles sanctions.
De son côté Pyongyang a, par le passé, affirmé à plusieurs reprises envisager «sérieusement» de reconsidérer sa politique nucléaire si les Etats-Unis ne changeaient pas d'attitude en matière de sanctions.
Lors de leur première rencontre en juin 2018, Donald Trump et Kim Jong-un avaient signé un document commun prévoyant une dénucléarisation de la Corée du Nord si celle-ci obtenait des garanties de sécurité.
Le président de la première puissance mondiale, qui ne s'est pour l'heure pas entendu avec son homologue coréen pour un troisième sommet, a qualifié la rencontre de «très amicale». Il a décrit sa relation avec Kim Jong-un : «Nous nous aimons juste l'un l'autre. Il y a une chaleur entre nous et j'espère que ça restera, je pense que ça va aller.»