«Il a sali notre nom de famille, je le renie» : les mots cinglants de la grand-mère de Nemmouche

«Il a sali notre nom de famille, je le renie» :  les mots cinglants de la grand-mère de Nemmouche© Yves Capelle Source: Reuters
Représentation de Mehdi Nemmouche par un dessinateur de la cour lors de son procès au Palais de justice de Bruxelles, le 10 janvier 2019.
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La grand-mère de Mehdi Nemmouche, accusé de la tuerie du musée juif de Bruxelles qui a eu lieu en 2014, a eu des mots très durs à l'égard de son petit-fils, l'accusant d'avoir sali le nom de sa famille.

La grand-mère de Mehdi Nemmouche a eu devant les enquêteurs des mots sans équivoque à l'égard de son petit-fils, accusé des quatre assassinats du musée juif de Bruxelles en 2014.

Cette femme de plus de 70 ans d'origine algérienne, qui a en partie élevé Mehdi Nemmouche, était absente au procès, où elle aurait dû venir témoigner à la barre. Elle a néanmoins produit un certificat médical la déclarant inapte pour ce déplacement et son témoignage a été rapporté par des procès-verbaux lus ce 15 février au procès.

La présidente de la cour d'assises a ainsi lu les procès-verbaux des deux auditions de Tassadit Reski qui avaient eu lieu au cours de l'instruction en juin 2014 et en mars 2016.

Mehdi Nemmouche s'était vivement opposé à la venue de sa grand-mère dès l'audience préliminaire du 20 décembre. Ses avocats avaient demandé le respect de son «intimité», refusant «un procès de l'émotion». 

Et pour cause, ce témoignage n'allait pas arranger ses affaires. Quelque temps après son arrestation le 30 mai 2014 à Marseille en possession des armes utilisées lors de la tuerie, la grand-mère assurait qu'elle avait «pleuré pour les victimes» en apprenant les faits. «C'est un déshonneur, c'est une honte pour moi, je le renie», avait-elle affirmé à propos de son petit-fils.

Au moment de la lecture de ces mots, l'accusé dans le box a baissé la tête. La grand-mère qui vit à Tourcoing, dans le nord de la France, a raconté aux enquêteurs l'enfance difficile de Mehdi, né sans père, déclaré et placé à trois mois dans une famille d'accueil car sa mère s'est «complètement désintéressée» de lui. A 16 ans il revient vivre chez sa grand-mère et les «bêtises» commencent à s'enchaîner. La police débarque à la maison après son implication à 18 ans dans un «car-jacking», un vol de voiture avec violence. 

«Pour nous, il a sali notre nom de famille», poursuit la grand-mère devant les enquêteurs en 2016.

Le djihadiste français est alors incarcéré à la prison de Bruges, en Belgique, et exprime le souhait de ne plus être recevoir de visites de ses tantes et de sa grand-mère, «soi-disant pour ne pas nous faire plus de mal». Mais «j'a[vais] toujours pitié de lui et je lui envo[yais] de l'argent», avoue Tassadit Reski. Avant d'ajouter: «Sa tête est polluée, je ne peux pardonner à ceux qui ont pollué la tête de Mehdi et je ne lui pardonne pas non plus ce qu'il a fait».

Mehdi Nemmouche, 33 ans, délinquant multirécidiviste radicalisé en prison et passé par la Syrie, est accusé d'avoir tué, le 24 mai 2014 au musée juif, un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du site.

Durant son procès, Nicolas Hénin et Didier François, anciens otages français de Daesh en Syrie, se sont montrés formels le 7 février en identifiant Mehdi Nemmouche comme leur geôlier et tortionnaire.

Lire aussi : Attentat de Bruxelles : Mehdi Nemmouche face à la douleur de la famille des victimes

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