Quand Donald Trump promettait de ne plus tenter de «renverser des régimes étrangers» (VIDEO)
En 2016 Donald Trump promettait de ne plus «renverser des régimes étrangers dont on ne connaît rien» pour se focaliser sur le terrorisme. A l'heure où il dit envisager «toutes les options» pour le Venezuela de Nicolas Maduro, la promesse semble loin.
Un souhait d'après-campagne qui n'aura pas résisté à l'usure du pouvoir ? En décembre 2016, alors en meeting d'après-élection à Fayetteville en Caroline du Nord, Donald Trump, président élu mais non investi, assurait à ses partisans que son administration ne chercherait plus à renverser militairement des «régimes étrangers».
«Nous allons arrêter de nous précipiter pour renverser des régimes étrangers dont on ne connaît rien, et contre lesquels nous ne devrions pas être impliqués», avait-il asséné, désavouant alors implicitement la politique étrangère de son futur prédécesseur Barack Obama.
Donald Trump détaillait alors ses ambitions pour l'armée américaine, devant selon lui faire l'objet de modernisation et ne plus être déployée qu'en cas d'«intérêts vitaux de sécurité nationale». Pour le président élu, l'armée devait avant tout se focaliser sur la lutte contre le «terrorisme».
Depuis son élection, Donald Trump, qui a prodigieusement augmenté le budget militaire américain, a annoncé le retrait des troupes en Syrie. Pourtant, il semblerait que sa bonne résolution, consistant à ne plus tenter de «renverser des régimes étrangers» soit difficile à tenir.
«Toutes les options sur la table» contre Maduro
En conflit ouvert avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont l'administration étasunienne ne reconnaît pas la réélection, le président américain a en effet déclaré le 23 janvier que «toutes les options» étaient «sur la table» quand un journaliste lui a demandé si il comptait envoyer des militaires américains sur place.
Donald Trump a en outre reconnu le 23 janvier l'opposant Juan Guaido, président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, comme «président par intérim» du pays. La décision américaine, suivie par celle de plusieurs de ses alliés, a été annoncée quelques instants après que l'opposant se soit autoproclamé dirigeant «en exercice» du pays, malgré la réélection de Nicolas Maduro, qui a débuté son second mandat le 10 janvier.
En août 2017, le président américain avait déjà refusé d'écarter «une possible option militaire» au sujet du Venezuela.