Après les menaces de Trump, Riyad pourrait reconnaître la mort du journaliste Jamal Khashoggi
Selon CNN, l'Arabie saoudite s'apprêterait à admettre que le journaliste Khashoggi a trouvé la mort après un interrogatoire au consulat saoudien d'Istanbul. Une révélation qui intervient deux jours après une mise en garde du président américain.
Affirmant avoir recoupé l'information auprès de deux sources différentes, CNN a affirmé, dans un article publié le 15 octobre sur son site, que Riyad s'apprêterait à reconnaître la mort de Jamal Khashoggi, porté disparu depuis le 2 octobre. Le journaliste saoudien pourrait avoir perdu la vie après un interrogatoire qui aurait mal tourné au consulat saoudien d'Istanbul.
Parallèlement à l'annonce par CNN de cette potentielle déclaration saoudienne, un haut fonctionnaire et un membre des services de sécurité turcs ayant requis l'anonymat affirmaient que les autorités turques disposaient d'un enregistrement sonore confirmant l'assassinat, d'après des propos rapportés par l'agence Reuters.
Deux jours plus tôt, anticipant la responsabilité de l'Arabie saoudite dans la disparition de Jamal Khashoggi, Donald Trump avait mis en garde Riyad, évoquant de potentielles mesures punitives. «Pour l'instant, ils démentent [leur implication] vigoureusement», avait entre autres déclaré le président américain avant de promettre de faire «toute la lumière sur cette affaire» et d'annoncer un éventuel «châtiment sévère».
Dès le 7 octobre, la police turque avait affirmé que Jamal Khashoggi, journaliste saoudien critique envers le pouvoir de Riyad, collaborant notamment avec le Washington Post et porté disparu depuis le 2 octobre, avait été tué au consulat saoudien d'Istanbul. «La police estime dans ses premières conclusions que le journaliste a été tué au consulat par une équipe venue spécialement à Istanbul et repartie dans la même journée», avait confié une source citée par l'AFP. Les forces de l'ordre turques avaient fait savoir un peu plus tôt qu'un groupe de 15 Saoudiens avait effectué le 2 octobre un aller-retour à Istanbul et se trouvait au consulat saoudien de la ville en même temps que Jamal Khashoggi. Ce dernier n’aurait depuis jamais quitté la représentation diplomatique.