Son silence sur les Rohingyas coûte sa nationalité canadienne à Aung San Suu Kyi

Son silence sur les Rohingyas coûte sa nationalité canadienne à Aung San Suu Kyi© KHAM / POOL / Source: AFP
Aug San Suu Kyi lors de sa rencontre avec le président vietnamien Tran Dai Quang au palais présidentiel, en marge du Forum économique mondial sur l'ASEAN à Hanoi, le 27 septembre 2018.
Suivez RT en français surTelegram

Les députés canadiens ont décidé le 27 septembre, à l’unanimité, de démettre Aung San Suu Kyi de sa nationalité canadienne. Une décision motivée par le silence de la dirigeante birmane face à la répression de la minorité musulmane des Rohingyas.

Le mutisme de la dirigeante birmane Aug San Suu Kyi face à la répression sanglante opérée par l’armée birmane envers la minorité Rohingya a conduit, le 27 septembre, les députés canadiens à voter une motion révoquant la citoyenneté honoraire de la dirigeante birmane. Votée à l’unanimité, cette déchéance de la nationalité, avait déjà été évoquée la veille du vote par le gouvernement canadien. En marge de sa participation à l'Assemblée générale des Nations unies, Justin Trudeau avait évoqué la possibilité que le Parlement canadien se saisisse de cette question.

Selon le quotidien canadien Le Devoir, le gouvernement canadien a assuré qu’il continuerait à fournir une assistance humanitaire aux Rohingyas et à «réclamer que les responsables de violences soient traduits en justice».

La Chambre des communes (chambre basse du Parlement canadien) avait octroyé la citoyenneté à Aung San Suu Kyi en 2007, alors qu’elle était encore assignée à résidence à Rangoon, la capitale birmane. Lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, elle incarnait, pour de nombreux pays occidentaux, le symbole de la lutte pour faire triompher la démocratie en Birmanie.

Considérés comme des étrangers au sein d'une Birmanie à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides, même si certains vivent dans ce pays depuis des générations. Estimée à un million de membres, cette communauté n'a pas accès au marché du travail, aux écoles, ni aux hôpitaux.

Dans un récent rapport publié le 27 août dernier, l’ONU a accusé l'armée birmane de commettre un génocide contre les Rohingyas. Menée par l'avocat indonésien des droits de l’homme Marzuki Darusman, l'enquête s'est déroulée sur une année et repose entre autres sur des centaines d'entretiens de survivants de massacres présumés et l’analyse d’images satellitaires. 

Lire aussi : La crise des Rohingyas a-t-elle poussé Oxford à retirer un portrait d'Aung San Suu Kyi ?

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix