«Le programme de défense iranien ne concerne pas la France», avertit un haut responsable iranien

«Le programme de défense iranien ne concerne pas la France», avertit un haut responsable iranien© Mohamed Azakir Source: Reuters
Ali Akbar Velayati, photo d'archive
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Avant la visite de Jean-Yves Le Drian à Téhéran, Ali Akbar Velayati, conseiller d'Ali Khamenei, prévient que l'Iran «peut se défendre comme bon lui semble». Une réponse claire au ministre français qui souhaite limiter le programme balistique iranien.

La rencontre à Téhéran entre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le président iranien Hassan Rohani, ce 5 mars, s'annonce tendue. Et pour cause, l'Iran, par la voie de plusieurs hauts responsables, a fustigé toutes les réserves émanant de la France à son égard, notamment concernant sa stratégie militaire.

«L'Iran est un pays indépendant et peut se défendre comme bon lui semble avec des missiles ou tout autre moyen de défense», avait prévenu, le 3 mars, Ali Akbar Velayati, proche conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei au média iranien PressTV. Il a ajouté que Jean-Yves Le Drian devrait adopter une approche moins critique envers l'Iran si la France souhaite renforcer les relations entre les deux pays : «Aucun pays ne peut décider pour nous, c'est la République islamique qui décidera du type de missiles qu'elle peut posséder. Le programme de défense iranien ne concerne pas la France», a poursuivi Ali Akbar Velayati.

Le 4 mars, soit la veille de la venue de Jean-Yves Le Drian en Iran, Bahram Qasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a quant à lui affirmé pour l'agence de presse iranienne Fars que l'inquiétude de la France concernant le programme de missiles balistiques de Téhéran était «injuste» : «L'Iran est un pays indépendant. Son travail sur les missiles défensifs se poursuivra», a-t-il précisé.

La France, à l'unisson de Londres et Berlin, veut effectivement convaincre l'Iran de limiter son programme balistique afin que ses missiles ne puissent pas un jour emporter de charges nucléaires.

Le 27 février lors d'une conférence de presse à Moscou, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait en effet confessé sa préoccupation au sujet de l'arsenal militaire iranien : «Nous considérons que les ambitions capacitaires en matière de missiles balistiques de l'Iran sont très préoccupantes et contraires à la résolution 2231 des Nations unies». «Je vais aller faire savoir cette position aux autorités iraniennes lundi prochain [5 mars]», avait alors ajouté Jean-Yves Le Drian.

La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires, ce à quoi Téhéran s'est toujours conformé, comme l'a vérifié l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à huit reprises.

Le 6 février, le président iranien Hassan Rohani avait d'ailleurs déjà tenté de rassurer la communauté internationale : «Les missiles iraniens sont défensifs et ne sont pas conçus pour porter des armes de destruction massive, puisque nous n'en avons pas.»

Lire aussi : Pour contrer «l'hégémonie» de Téhéran, Macron veut renégocier l'accord sur le nucléaire iranien

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