Selon Moscou, Daesh dispose de plus de 10 000 combattants en Afghanistan
D'après un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères, les Etats-Unis sous-estimeraient la menace posée par la présence du groupe Etat islamique en Afghanistan.
Dans un entretien à l'agence de presse RIA Novosti, Zamir Kaboulov, en charge du département Moyen-Orient au sein du ministère russe des Affaires étrangères, met en garde la communauté internationale : «La Russie a été parmi les premières nations à signaler le risque d'une expansion de Daesh en Afghanistan. Dernièrement, Daesh a augmenté sa présence dans ce pays. Selon nos dernières estimations, leurs forces comptent 10 000 personnes dans cette région et continuent de grandir. Au sein de celles-ci se trouvent de nouveaux combattants avec une expérience du feu acquise en Syrie et en Irak.»
Afghanistan : #Daesh revendique l'attaque d'un centre de formation militaire à #Kaboul
— RT France (@RTenfrancais) 18 décembre 2017
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Les forces de Daesh seraient principalement concentrées au nord du territoire afghan, non loin des frontières avec le Tadjikistan et le Turkménistan.
«L'objectif de Daesh est limpide : étendre son influence au-delà de l’Afghanistan dont le territoire ne servirait plus que de base arrière. Ceci constitue une grave menace pour la sécurité de l'Asie centrale et le sud de la Russie», a ajouté Zamir Kaboulov.
Washington sous-estime-t-il la menace de Daesh ?
Le diplomate a également expliqué que les Etats-Unis et la Russie ne partageaient pas la même analyse quant à l'ampleur de la menace représentée par Daesh en Afghanistan et en Asie centrale.
Selon lui, Washington concentre ses efforts dans la lutte contre les Taliban et néglige ses relations avec les autres nations de la région. Toujours selon Zamir Kaboulov, les Etats-Unis se montrent très critiques à l'égard de ces Etats, jugeant leur action à l'encontre des Taliban trop timorée, mais ne réalisent pas leurs propres manquements dans la région.
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Les Etats-Unis sont présents en Afghanistan depuis 2001. Le 30 août, le Pentagone a révélé que 11 000 soldats américains y s'y trouvaient toujours, et non pas 8 400, comme l'administration Trump l'avait précédemment annoncé. Ces soldats sont la fois chargés d'encadrer les militaires afghans avec leurs alliés de l'OTAN et de combattre aux côtés des forces spéciales, contre les Taliban, l'Etat islamique et Al-Qaïda.
En 2017, James Mattis, secrétaire américain à la Défense, a accusé par deux fois Moscou d'armer les Taliban en Afghanistan. Ce à quoi le ministère russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu dans un communiqué, le 29 septembre : «Cela montre clairement que les Etats-Unis font tout leur possible pour calomnier la Russie dans le contexte du conflit afghan, afin de détourner l'attention de la communauté internationale de leurs propres erreurs, commises pendant leur séjour de 16 ans dans ce pays.»