Daesh revendique le tir de roquettes sur l'aéroport de Kaboul durant la visite de James Mattis
Six roquettes ont atterri près de l'aéroport international de Kaboul sans faire de victimes le 27 septembre, à l'occasion de la visite du patron du Pentagone, James Mattis. Après les Taliban, l'Etat islamique a revendiqué cette attaque.
Alors que le secrétaire d'Etat à la Défense des Etats-Unis, James Mattis, arrivait à Kaboul pour rencontrer les autorités afghanes en compagnie du secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, après l’annonce d’un renfort de 3 000 militaires américains, six roquettes ont été tirées et ont atterri près du secteur militaire de l'aéroport de la capitale. Aucune victime n'est à déplorer.
Les Taliban revendiquent... Daesh aussi
Dans un premier temps, selon une information de la chaîne afghane TOLO, les Talibans ont revendiqué cette tentative manquée en précisant que la cible des tirs était bien James Mattis.
Mais peu de temps après, c'est Daesh qui a revendiqué les tirs par la voix de son agence officielle Amaq, citée par l'agence Reuters. Amaq a précisé que les «infiltrés» avaient utilisé des roquettes SPG-9 et un mortier pour leur attaque.
Les tirs seraient partis d'une maison louée à proximité
Un internaute prétend que les roquettes auraient été tirées depuis une maison jouxtant l'aéroport, louée depuis plusieurs mois par les assaillants, qui seraient au nombre de quatre ou cinq.
#Kaboul 4 ou 5 assaillants auraient tiré les roquettes depuis une maison louée près de l'aéroport depuis plusieurs mois.
— Mr Shelby (@MrShelby4) 27 septembre 2017
Ce même internaute ajoute que les forces spéciales afghanes auraient lancé un assaut sur cette maison.
#Kaboul Les forces spéciales afghanes seraient quant à elles en train de prendre d'assaut la maison d'où seraient parties les roquettes.
— Mr Shelby (@MrShelby4) 27 septembre 2017
Une réaction au nouveau contingent américain ?
Le 21 août, dans un discours tenu depuis la base militaire de Fort Myer, aux Etats-Unis, Donald Trump avait déclaré : «Mon instinct initial était de se retirer [d'Afghanistan] mais les décisions sont très différentes lorsque vous êtes dans le Bureau ovale.» Dans la foulée de cette déclaration, l'envoi d'un contingent de 3 900 soldats américains avait été confirmé.
Cette décision de l'exécutif américain relative à l'envoi de nouvelles troupes contraste fortement avec les promesses de campagne de Donald Trump, qui, alors candidat à l'élection présidentielle, prônait un retrait d'Afghanistan.
Quelque 8 400 soldats américains sont actuellement présents en Afghanistan au sein d'une force internationale qui compte au total 13 500 hommes et qui sert essentiellement à conseiller les forces de défense afghanes. Les forces américaines ont compté jusqu'à 100 000 hommes sur zone en 2010.
Les Etats-Unis sont présents en Afghanistan depuis 2001, date de l'invasion américaine décidée par George W. Bush dans le but d'y instaurer la démocratie et de combattre le terrorisme.