Las Vegas : le Congrès dément le lien terroriste, la femme du tueur n'a «rien vu venir»

- Avec AFP

Las Vegas : le Congrès dément le lien terroriste, la femme du tueur n'a «rien vu venir»© Handout Source: Reuters
Stephen Paddock, le tueur de Las Vegas
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Le Congrès américain a déclaré que la fusillade de Las Vegas, dont le bilan s'élève à 58 morts, n'était pas de nature «terroriste». Interrogée par les autorités, la compagne du tueur assure qu'elle ignorait tout de ses projets. L'enquête se poursuit.

Lors d'une conférence de presse le 4 octobre, le président de la commission du renseignement du Sénat américain Richard Burr a rejeté la piste terroriste de la tuerie de Las Vegas, lors de laquelle 58 personnes ont été tuées et plus de 500 blessés le 1er octobre dernier. «A ce stade, je dois dire qu'il ne semble pas y avoir de lien terroriste», a-t-il déclaré.

Richard Burr, de par sa fonction au Congrès, est en contact régulier avec tous les services de renseignement américains. Il n'a pas livré les explications qui lui permettent d'en venir à sa conclusion.

Jusqu'à présent, les autorités américaines ont décrit le tueur de Las Vegas, Stephen Paddock, comme un «loup solitaire». Le FBI a déclaré lundi n'avoir établi aucun lien avec «un groupe terroriste international», après que l'Etat islamique a affirmé que l'attaque avait été commise par l'un de ses «soldats».

Le directeur adjoint de la police fédérale américaine, Andrew McCabe, a réaffirmé le 4 octobre que les autorités n'arrivaient toujours pas à expliquer le geste du tireur.

«Cette affaire est un peu différente de celles que nous avons pu traiter par le passé, parce que nous n'avons pour l'instant pas d'indices pour déterminer l'idéologie du tireur, ou expliquer son geste», a-t-il fait savoir sur la chaîne de télévision CNBC.

«C'est ce sur quoi nous nous concentrons», a-t-il ajouté, en se déclarant «pas totalement surpris» qu'expliquer le geste de Stephen Paddock prenne autant de temps.

«Nous n'avions pas repéré cette personne avant cet événement, personne ne l'avait repéré», a-t-il expliqué, avant de prévenir : «Nous devons faire un gros travail policier pour assembler les différentes pièces et reconstituer le puzzle.»

«Nous avons à faire un travail plus long et plus discret, pour identifier les personnes qui le connaissaient, qui l'ont vu ou qui l'ont croisé dans les jours qui ont précédé cet événement», a-t-il ajouté.

La compagne du tueur assure n'avoir rien vu venir du massacre

La compagne du tueur de Las Vegas assure qu'elle ignorait tout des funestes desseins de Stephen Paddock, qui a abattu dimanche 58 personnes et en a blessé 489 autres, certains rescapés ayant reçu le 4 octobre la visite du président Donald Trump.

Marilou Danley, la compagne de Stephen Paddock, a affirmé dans une déclaration lue le 4 octobre par son avocat à Los Angeles qu'elle ne connaissait Stephen Paddock que comme un homme «gentil, attentif, tranquille» avec qui elle imaginait son avenir.

Elle a ajouté dans sa déclaration qu'il ne lui avait jamais rien dit qui aurait pu laisser entrevoir que quelque chose d'horrible allait se passer.

Elle raconte que deux semaines auparavant, Stephen Paddock lui avait acheté un billet d'avion pour les Philippines, dont elle est originaire, l'invitant à rendre visite à sa famille. Là-bas, il lui a transféré une importante somme d'argent, 100 000 dollars (85 000 euros) selon la presse. D'après Marilou Danley, son tueur de compagnon disait que c'était pour qu'elle achète une maison pour elle et sa famille.

Marilou Danley, 62 ans, avoue s'être inquiétée que ce voyage inattendu puis le versement de cette forte somme d'argent ait été «une manière de rompre», mais n'avoir jamais soupçonné que son compagnon «planifiait des violences contre qui que ce soit».

Elle affirme être rentrée à Los Angeles dans la soirée du 3 octobre «en sachant que le FBI et la police de Las Vegas voulaient [lui] parler». Elle a été accueillie à son arrivée par la police fédérale avant d'être interrogée par les enquêteurs, puis relâchée.  

La compagne de Stephen Paddock est une ressortissante australienne qui a émigré aux Etats-Unis il y a 20 ans pour travailler dans les casinos, selon les autorités australiennes.

«Je suis sûre qu'elle ne sait rien, comme nous. Il l'a éloignée. Elle était loin pour ne pas interférer avec ses plans», a déclaré une de ses sœurs à une chaîne de télévision australienne.

Trois jours après ce drame qui a ébranlé les Etats-Unis, les autorités n'avaient pas encore identifié les raisons qui ont poussé un comptable retraité de 64 ans, inconnu des services de police, à ouvrir le feu sur une foule assistant à un concert puis à se suicider.

«Nous essayons de comprendre ses motivations», a admis le shérif de Las Vegas Joseph Lombardo lors d'une conférence de presse, précisant que les entretiens avec l'ex-femme de Stephen Paddock ou son frère n'avaient pas ouvert de piste.

D'après le quotidien Las Vegas Review Journal, une ordonnance pour un anxiolytique, de type valium, médicament qui peut générer un comportement agressif, aurait été prescrite en juin au tueur.

Le shérif a ajouté que les possibles indices d'une maladie mentale étaient étudiés par les enquêteurs.

Lire aussi : Un témoin se souvient du cauchemar de Las Vegas : «Il fallait courir sur tous ces corps»

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