En Syrie, l’aviation russe détruit des ateliers de fabrication de chars-kamikazes par Daesh (VIDEO)
Les forces aériennes russes ont localisé et anéanti trois ateliers utilisés par les djihadistes pour fabriquer des «chars et des blindés suicide». Découverts par le renseignement russe, ces véhicules ont été «tunés» par les terroristes.
Plus de 3 000 sites contrôlés par les terroristes de Daesh ont été détruits par les troupes de l'armée syrienne, soutenues par l'aviation russe, dans la région de la ville d’Uqayrbat, d’après le commandant des forces russes en Syrie, le général-lieutenant Alexandre Lapine. Cette petite ville et les localités qui l'entourent, dans les provinces de Hama et d'Homs, avaient été fortifiées par les terroristes, avant d’être reprises par leurs ennemis le 2 septembre.
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«Pendant cette offensive à succès, 2 893 objets […] ont été détruits, 1 207 terroristes et 132 points de commandement ont été éliminés» à Uqayrbat et dans ses environs, s'est félicité Alexandre Lapine, cité par l’agence RIA Novosti, le 16 septembre. Les forces syriennes ont également détruit toute une «ville souterraine» de Daesh sous Uqayrbat, autrement dit un système de bunkers et de tunnels longs de 100 à 800 mètres.
Mais cela n'a pas constitué le succès le plus spectaculaire de cette opération, aux yeux d'Alexandre Lapine, qui s'est davantage réjoui du fait que l’aviation russe a pu détruire un atelier de fabrication de chars piégés par les djihadistes.
Découvert par les drones du renseignement russe dans d'anciens bâtiments agricoles, cet atelier était en activité depuis 2015 à Uqayrbat. Deux autres ateliers identiques ont été détruits à Deir ez-Zor et à Al-Soukhna, alors qu’un autre pourrait être encore opérationnel à Al-Mayadine, selon Moscou. «Nous le trouverons et le détruirons», a assuré le général Lapine.
Char piégé, une arme redoutable
Comme l’explique le général russe, dans ces entreprises artisanales, les terroristes remplissaient de mines anti-chars et de TNT des blindés, et notamment des T-55 et des T-62, pour les transformer en armes mortelles, utilisées pour attaquer comme pour défendre. L’armée russe a vu plusieurs fois ces chars en action, explosant à l’approche des forces gouvernementales syriennes, a expliqué le responsable militaire.
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«Ce sont les djihadistes de Daesh qui ont utilisé ça pour la première fois», a encore expliqué Alexandre Lapine. «En explosant, le char est complètement pulvérisé, il n'en reste rien. Tout ce qui est vivant périt dans un rayon de 300 mètres», a poursuivi le général.
Il a ajouté que dans les mêmes ateliers, les terroristes «renforçaient» des chars normaux, en installant des équipements supplémentaires pour mieux protéger les équipages. Il est extrêmement difficile de lutter contre ces chars «modernisés» et contre les «chars suicide». «Seule l’aviation russe est capable de détruire ces chars avec ces bombes à fragmentation OFAB-500», a souligné, fièrement, Alexandre Lapine.
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Armes à feu et blindés enterrés : l'arsenal de #Daesh révélé après la libération de #DeirEzZor
— RT France (@RTenfrancais) 6 сентября 2017 г.
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En plus de l'appui qu'elle apporte aux opérations de reconquête de l'armée syrienne, la Russie a annoncé à de nombreuses reprises son intention d'aider à reconstruire les infrastructures du pays et d'œuvrer pour la réconciliation nationale.
Des négociations fructueuses ont par ailleurs été menées avec certains groupes rebelles. Elles ont permis de mettre en place différentes «zones de désescalade», dont le principe et le fonctionnement ont été définis par la Russie, l'Iran et la Turquie, le 4 mai à Astana (Kazakhstan).
Parmi les derniers succès de l'armée syrienne, il faut noter, le 5 septembre, la rupture du siège de la ville de Deir ez-Zor, entamé par l'Etat islamique en 2014. Depuis, des combats font toujours rage dans la région, encore partiellement occupée par les djihadistes de Daesh.