«Les zones de désescalade» en Syrie : qu’en sait-on ?
Le mémorandum sur la création des «zones de désescalade» en Syrie est entré en vigueur le 5 mai à 21h. RT France vous présente ce qu’on sait déjà de cet accord, dont le but est de faciliter la résolution du conflit en Syrie.
La Russie, l'Iran et la Turquie ont adopté le 4 mai à Astana (Kazakhstan) un plan russe pour la Syrie, visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Il a commencé à être appliqué le 5 mai à minuit (heure locale). Il n'entrera pourtant réellement en vigueur que le 4 juin, lorsque les quatre zones seront exactement délimitées, pour une durée de six mois renouvelable. Selon le président russe Vladimir Poutine, les territoires concernés seront doublés de zones d'exclusion aérienne, «à condition qu'il n'y ait aucune activité militaire dans ces zones».
Quatre «zones de désescalade»
D'après le projet signé à Astana, lesdites zones seront mises en place dans huit provinces syriennes où des djihadistes luttent contre les forces de Damas. D’après le document publié sur le site du ministère de la Défense russe le 5 mai, elles se trouvent dans la province d’Idlib, dans la partie nord de la province de Homs, dans le voisinage de Damas et dans les provinces de Deraa et Kuneitra, qui se trouvent à la frontière avec la Jordanie et Israël.
Le gouvernement syrien et l’opposition armée ne devront, d’après le plan, ni combattre, ni mener des frappes aériennes sur ces territoires. D'ici le 18 mai sera formé un «groupe de travail commun». Celui-ci établira avant le 4 juin les périmètres précis de ces zones, ainsi que les «zones de sécurité» attenantes.
Dans les airs aussi
L’aviation russe a déjà interrompu ses vols dans les zones mentionnées depuis le 1er mai. Les avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis seront également concernés par la fermeture de l'espace aérien au-dessus de ces zones.
Zones sécurisées en #Syrie: Paris demande un suivi international https://t.co/AZasoEynIxpic.twitter.com/LhAUp7BnRX
— RT France (@RTenfrancais) 5 mai 2017
La lutte contre les terroristes
L'interdiction de combattre dans les zones de désescalade ne signifie pas que la lutte contre les terroristes ne se poursuivra pas.
Les garants du plan d'Astana doivent distinguer les groupes armés de l'opposition des groupes terroristes que sont, selon le document : Daesh, Fatah al-Cham (anciennement Front al-Nosra, ex-branche syrienne d'al-Qaïda), ainsi que tous les groupes, entités et individus qui leur sont affiliés.
Lire aussi : Astana : signature d’un mémorandum sur la création des zones de «désescalade» en Syrie
La probité de l'opposition en question
Le texte du mémorandum ne prévoit pas explicitement l'interruption immédiate des combats. Les représentants de l’opposition n'ont pas encore annoncé qu'ils cessaient les hostilités.
#Astana : l'envoyé spécial de l'#ONU en #Syrie salue l'initiative tripartite #Russie/#Iran/#Turquie
— RT France (@RTenfrancais) 4 mai 2017
+ D'INFOS https://t.co/aeeipgOlrjpic.twitter.com/dgk9L7bGxy
La réaction des Nations unies
L’ONU a salué la mise en œuvre de ces zones sécurisées. Son secrétaire général Antonio Guterres a dit espérer que cela allait améliorer la vie des Syriens. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, l’a qualifiée d'étape importante qui allait dans la bonne direction.