Un avion de surveillance russe a survolé le territoire des Etats-Unis
Les médias américains sont entrés en ébullition après l’annonce par CNN du survol présumé des bâtiments les plus stratégiques des Etats-Unis par un avion russe. Une mission «de routine», explique pourtant le Pentagone, conforme au traité Ciel ouvert.
«Un avion non-armé des forces aériennes russes a survolé le Capitole, le Pentagone, la CIA et la base militaire aérienne d'Andrews à basse altitude», a rapporté la chaîne CNN dans la soirée du 8 août. Si l'itinéraire du Tu-154 russe n'a pas été confirmé par Moscou, l'information, reprise par l'agence Associated Press, a rapidement fait le tour des médias américains.
D’après les informations de l'agence Associated Press, l’avion aurait notamment traversé l’espace aérien hautement sécurisé de la Maison Blanche. Outre les installations mentionnées, le Tu-154 aurait aussi survolé Camp David, lieu de villégiature officiel du président des Etats-Unis, et Bedminster (New Jersey) où Donald Trump passe actuellement ses vacances, un passage qualifié par Politico de «clin d’œil au président [américain]».
Associated Press a publié des images où il est possible de voir, d'après l'agence, l'avion russe en train de survoler la Maison Blanche.
Rien d'inhabituel
Pourtant, il n’y avait manifestement rien de très inhabituel dans ce vol. Comme l’a expliqué un responsable du Pentagone cité par Politico, sous couvert d'anonymat, de telles missions relèvent «quasiment de la routine» et se déroulent régulièrement dans le cadre du traité Ciel ouvert.
Selon ce représentant de la Défense américaine, la partie russe a en outre respecté toutes les procédures en informant le Pentagone 72 heures avant le vol et en acceptant la présence d'observateurs américains à bord.
Le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes, a effectivement confirmé qu’un avion non-armé Tu-154M LK-1 effectuait du 7 au 12 août des vols de surveillance au-dessus du territoire américain. Toutefois, Moscou n’a pas confirmé l'itinéraire de l’avion, notant simplement qu’il avait été décidé «en accord avec les Etats-Unis».
Un avion espion #USA effectue un atterrissage d’urgence dans l’Extrême-Orient de la Russie https://t.co/wyRM2Bnyuwpic.twitter.com/QAYlXBihnJ
— RT France (@RTenfrancais) 27 июля 2016 г.
Signé à Helsinki en 1992 et ratifié plus tard par Moscou et Washington, le traité Ciel ouvert prévoit des vols non-armés de surveillance sur la totalité du territoire des Etats participants par les autres Etats signataires du document. Le traité, qui vise à renforcer la coopération et la confiance entre ses signataires, compte actuellement 34 Etats membres.