Enfermés dans des conditions abominables en Irak, pour leurs liens supposés avec l'EI (VIDEO)

Enfermés dans des conditions abominables en Irak, pour leurs liens supposés avec l'EI (VIDEO)
Capture d'écran de la vidéo d'AP
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Des centaines d'individus suspectés d'avoir été liés à Daesh, sont entassés dans des prisons improvisées aux conditions extrêmes, détenus par les autorités irakiennes. Une vidéo choquante publiée par AP témoigne du calvaire vécu par ces prisonniers.

Comme le révèle l'agence de presse américaine Associated Press, des centaines de personnes sont incarcérées en Irak, sur la base de soupçons de collaboration avec l'Etat Islamique, dans des infrastructures pénitentiaires de fortune, surpeuplées et souvent insalubres. 

Des membres de l'agence ont notamment visité une prison au sud de la ville de Mossoul, récemment libérée. Plus de 370 individus soupçonnés d'avoir combattu pour l'organisation terroriste sont actuellement enfermés dans ce bâtiment. 

La prison a reçu 1 150 détenus pendant les trois derniers mois, mais quasiment la moitié d'entre eux ont été envoyés vers Bagdad afin d'être interrogés dans la capitale irakienne, selon AP.  

La vidéo exclusive publiée par l'agence montre des centaines d'hommes entassés dans une même pièce, certains d'entre eux torses nus et assis à même le sol. 

Des membres du personnel pénitentiaire ont révélé à AP qu'un grand nombre de prisonniers souffraient de maladies de la peau ainsi que d'autres problèmes de santé. L'infrastructure ne comporte pas d'électricité et manque de ventilation ainsi que de fenêtres. 

Les forces irakiennes ont déjà été critiquées pour avoir maltraité des individus suspectés d'avoir eu des liens avec Daesh au cours de la longue bataille pour libérer Mossoul, qui s'est officiellement victorieusement terminée le 10 juillet. 

De nombreux récits d'exécutions extrajudiciaires, de cas de tortures et de viols ont été relayés par les médias lors de cette opération. 

La semaine dernière, des vidéos publiées sur les réseaux montraient des personnes portant l'uniforme de l'armée irakienne frapper et tuer des prisonniers qui semblaient être des combattant de l'Etat Islamique. 

La population civile a payé un lourd tribut pour la libération de la ville de Mossoul, dont une grande partie a été détruite après des mois de combat. 

Selon l'ONU, plus de 8 000 civils ont été tués ou blessés ainsi que 915 000 personnes forcées à fuir.

Nombre d'entre eux ont été abattus par les soldats de l'EI qui exécutaient ceux qui cherchaient à fuir et utilisaient les civils comme boucliers humains. 

Cependant, la coalition menée par les Etats-Unis, qui apporte son soutien aux forces irakiennes, a aussi été accusée par certaines ONG de frappes aériennes excessives ainsi que de manquer à sa mission de protection des vies civiles. 

Des membres de Human Right Watch ont visité plusieurs infrastructures pénitentiaires autour de Mossoul en février et y ont observé des conditions «horribles et inhumaines», comme l'a affirmé à RT Belkis Wille, chercheuse spécialiste du Moyen-Orient et membre de l'ONG.

Les fenêtres étaient murées, il faisait presque 40 degrés. L'odeur y était nauséabonde, les prisonniers n'étant pas autorisés à se doucher

«Nous avons constaté des problèmes généralisés de mauvais traitement des maladies. Plusieurs des détenus étaient dans un état critique à cause des conditions sanitaires et d'hygiène» a-t-elle expliqué.

L'universitaire a notamment fait mention d'une cellule de quatre mètres sur six où «114 hommes ont été entassés pendant quatre mois». 

«Les fenêtres étaient murées, il faisait presque 40 degrés. L'odeur y était nauséabonde, les prisonniers n'étant pas autorisés à se doucher ; pas de salle de bain mais seulement des toilettes dans la pièce» a-t-elle détaillé. 

Le fait que les autorités irakiennes manquent d'infrastructures adéquates pour accueillir tous ces prisonniers explique en partie ces conditions de misère selon Belkis Wille.

«Mossoul comporte historiquement deux prisons principales. Ces lieux ont été endommagés par les combats, [les autorités irakiennes] détiennent donc 2 000 personnes [sur la base de leurs liens prétendus avec l'EI], dans des maisons, dans des infrastructures de fortune, dans des stations de police, des lieux qui ne sont pas prévus à cet effet», raconte-t-elle aussi.

«Les prisonniers, qu'ils soient où non suspectés d'avoir été liés à Daesh ont des droits fondamentaux et doivent donc être sortis de ces prisons improvisées aussitôt que possible» a argumenté la chercheuse avant de regretter que l'amélioration des conditions de ces détenus ne soit «une priorité ni pour le gouvernement [irakien] ni pour la communauté internationale». 

Lire aussi : Amnesty International soupçonne l'armée irakienne et la coalition de «crimes de guerre» à Mossoul

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