Trump pourrait effacer jusqu'à 70% de l'héritage politique d'Obama
Sans majorité au Congrès après deux ans de présidence, Barack Obama a légiféré par ordres exécutifs lors de ses mandats. Il suffit du veto du président-élu pour les abroger, ce qu'il ne ne se privera pas de faire selon le républicain Newt Gingrinch.
L'ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrinch, a expliqué sur la chaîne de télévision Fox News : «Dans les premiers jours de son mandat, Donald Trump va abroger 60 à 70% de l'héritage de Barack Obama en apposant son veto à ses différents décrets.»
.@newtgingrich:"[@realDonaldTrump's] going to repeal 60 or 70% of Obama's legacy by simply vetoing out all of the various executive orders." pic.twitter.com/VCbxdUofbV
— Sunday Futures (@SundayFutures) 25 décembre 2016
L'ancien responsable républicain croit donc savoir que Donald Trump effacera presque entièrement l'héritage politique de Barack Obama : «Je pense que le président Obama commence à comprendre que son héritage est comme une de ces poupées qui, au fur à mesure que l’air sort, se rétrécit et se rétrécit et se rétrécit».
Il est vrai qu'au cours de sa campagne électorale, le milliardaire avait promis d'abroger les décrets de l'administration Obama : «J'éliminerai tout ordre exécutif anticonstitutionnel et rétablirai l'état de droit sur nos terres», avait-il assuré. Désormais certain d'accéder au pouvoir le 20 janvier prochain, c'est un promesse qu'il pourrait bien tenir.
Au cours de ses deux mandats, Barack Obama a signé plus de 260 ordres exécutifs pour faire passer des décrets dans le domaine du travail, du climat ou encore des réformes de l'immigration. Ces décrets permettent de compléter ou instituer certaines lois du Congrès américain sans passer par un vote.
S'il a beaucoup usé du procédé, le président américain a déconseillé à son successeur de suivre sa voie : «Ma suggestion au président élu est de passer par le processus législatif, en partie parce qu'il est plus difficile de revenir sur ce qui y a été voté».
Il a par ailleurs expliqué lors d'une interview à la radio NPR que s'il avait recouru à ce moyen, c'était uniquement parce qu'il ne pouvait plus faire autrement après avoir perdu la majorité au Congrès : «Au cours de mes deux premières années, je ne comptais pas sur les pouvoirs exécutifs parce que j'avais la majorité au Congrès et nous [...] pouvions faire passer des projets de loi.»
Soucieux de ne pas se mettre en porte à faux, il a tout de même tenu à rappeler que Donald Trump serait «parfaitement légitime» s'il souhaitait signer de nouveaux ordres exécutifs, concluant, fataliste, que «s'il [voulait] revenir sur certaines de ces règles, cela fai[sait] partie du processus démocratique».
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