Le Monténégro admet que la Russie n'a rien à voir avec la tentative de coup d'état
Un procureur monténégrin a affirmé le 6 novembre que des nationalistes russes étaient derrière un complot anti-gouvernemental déjoué à la veille des législatives du mois dernier mais reconnaît n'avoir pas d'éléments prouvant l'implication de Moscou.
La justice monténégrine a fait savoir, dimanche 6 novembre, que Moscou n'était pas impliqué dans la tentative de coup d'Etat déjouée en octobre dernier par les autorités. «Nous ne disposons pas de la moindre preuve démontrant que la Russie serait impliquée d'une manière ou d'une autre», a-t-il déclaré.
«Nous démentons catégoriquement les accusations d'implication officielle dans une quelconque tentative d'action illégale», a déclaré de son côté le porte-parole du Kremlin. Moscou a de plus confirmé n'avoir reçu aucune demande officielle concernant une quelconque enquête sur sa responsabilité.
La veille, un autre procureur monténégrin avait pourtant affirmé que des «nationalistes russes» se trouvaient parmi la vingtaine de suspects arrêtés lors de la tentative de putsch du 16 octobre dernier, et qu'ils auraient piloté l'opération.
En outre, peu de temps avant les élections, le Premier ministre Milo Dukanovic avait accusé Moscou de financer les partis d'opposition, afin d'empêcher le Kosovo de déposer une demande d'adhésion à l'OTAN. Les partis en question, dont beaucoup sont d'ailleurs favorables à l'entrée du Monténégro au sein de l'Alliance atlantique, ont depuis nié ces allégations, accusant Milo Dukanovic d'inventer un complot afin de jouer sur les peurs et ainsi remporter l'élection.
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