Accusé de génocide, le Burundi suspend sa coopération avec l'ONU

Accusé de génocide, le Burundi suspend sa coopération avec l'ONU© Tony Karumba Source: AFP
Un burundais manifeste devant le bureau des Nations Unis à Bujumbura
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Le Burundi a déclaré persona non grata trois experts des droits de l'Homme des Nations unies, qui ont accusé le gouvernement d'être responsable de «violations graves» durant la période où Nkurunziza annonçait vouloir briguer un troisième mandat.

 Le Burundi claque la porte de l'ONU. En effet, son ministre des Affaires étrangères, Alain Aime Nyamitwe, a fait part de sa décision de renvoyer les trois experts de l'ONU : Pablo Greiff, Christof Heyns et Maya Sahli-Fadel. Une décision à effet immédiat. 

Le rapport de l'ONU mettait les autorités burundaises en garde contre les risques d'un génocide dans leur pays et dénonçait des violences et tortures.

De son côté, le gouvernement n'est pas de cet avis et condamne «l'élaboration d'un rapport mensonger et controversé». Par conséquent, il a décidé de «suspendre toute coopération et collaboration, dans toutes ses structures, avec ce bureau, et ce jusqu'à nouvel ordre». Martin Nivyabandi, ministre des droits de l’Homme, désavoue les auteurs, en ajoutant qu'il s'agissait d'un document «politiquement motivé».

Du côté de l'ONU, le porte-parole Stéphane Dujarric explique : «Il est crucial que le Burundi et tout autre pays coopèrent totalement avec le mécanisme de protection des droits de l’Homme de l’ONU, y compris en travaillant avec ceux qui le représentent.»

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se rassembler ce jeudi 13 octobre pour trouver une solution, et entendre un rapport de Jamal Benomar, envoyé spécial dans le pays.

Le soutien du peuple

Pourtant, malgré ce rapport, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 8 octobre. «Escrocs», «corrompus», ou encore «nous disons non à Christoph, Maya et Pablo !», scandaient-ils. Therence Ntahiraja, porte-parole du ministre de l'Intérieur, en tête du cortège, n'a pas fermé la porte à une telle expulsion mais a joué l'apaisement. «Utiliser la force est impossible. Les mesures à prendre doivent se faire conformément à la loi», a-t-il déclaré, sans toutefois oublier d'insister sur le fait que la colère des manifestants est pour lui tout à fait fondée.

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 personnes à quitter le pays.

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