Des expatriés britanniques poursuivent Jean-Claude Juncker devant le Tribunal de l’UE
Jean-Claude Juncker pourrait répondre devant la justice pour avoir donné un «ordre présidentiel» interdisant aux responsables de l’UE de négocier sur le Brexit avec les Britanniques. De nombreuses voix affirment que cela n'est pas en son pouvoir.
L’organisation Fair Deal for Expats (Solution équitable pour les expatriés) entend saisir le Tribunal de l’Union européenne, au Luxembourg, contre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Elle affirme que son interdiction faite aux responsables de l’UE de négocier avec le Royaume-Uni sur le Brexit avant que le pays n'ait notifié sa volonté de sortir de l'union est illégale.
Jean-Claude Junker avait fait une déclaration allant en ce sens quelques jours après le Brexit en qualifiant cette interdiction d’«ordre présidentiel». «J'ai interdit – ordre présidentiel, ce qui n'est pas mon genre – aux commissaires de discuter avec des représentants du gouvernement britannique. J'ai dit à tous les directeurs généraux qu'il ne saurait y avoir de discussions préalables avec des représentants britanniques. No notification, no negotiation», a-t-il martelé le 28 juin.
L’organisation des expatriés britanniques estime que Jean-Claude Juncker viole le principe de la coopération sincère que la Commission doit respecter, mais aussi que cet ordre n’a aucun fondement juridique et discrimine le Royaume-Uni et son peuple. L’action est soutenue par 1,2 million de Britanniques qui habitent à l’étranger dans d’autres pays de l’UE. Nombreux d’entre eux redoutent de perdre leurs droits économiques et sociaux en raison du Brexit.