JO de Rio : les cinq ratés les plus mémorables de l'organisation brésilienne
Pendant les Jeux olympiques, on se souvient des victoires, des images de fraternité, des records et des larmes de détresse. Mais de Rio, on retiendra aussi les nombreux couacs et cafouillages. Retour en images sur cette quinzaine !
Les dieux de l’Olympe ont-ils une dent contre le Brésil ? Dans un contexte de crise politique, économique et sanitaire, le pays hôte des 31e Jeux olympiques n’a pas eu la tâche facile. Après 12 jours de compétition, force est de constater qu’on est loin de la catastrophe que l’on pouvait craindre aux vues des retards de travaux et du climat tendu. Ces JO ont pourtant connu leur lot de ratés.
1. Les clés de l'Olympe
C’est bien connu, en sport un mauvais départ peut vous faire tout perdre. Le faux départ et la disqualification ont frôlé Rio la veille de la cérémonie d’ouverture : les gardiens du stade Maracaña en ont perdu… les clés ! Sans elles, près de 80 000 spectateurs - sans compter les artistes et les 11 000 athlètes - n'auraient pu pénétrer dans l’arène mythique. Une gaffe qui aurait aussi pu engendrer plus d’un milliard de déçus vissés derrière leurs télévisions.
What a start! #Rio2016 kicking off with lost key and firemen forcing open lock to east gate of Olympic stadium #oopspic.twitter.com/7yj0moF9Ms
— Julia Carneiro (@juliadcarneiro) 3 août 2016
Deux pompiers ont été dépêchés en urgence pour ouvrir à la pince coupante les cadenas qui bloquaient l’entrée. Une scène immortalisée par une journaliste de la BBC et qui a fait le tour du monde en quelques clics. Les JO pouvaient être lancés !
2. Quand le village s’en mêle
Organiser des Jeux en 2016, c’est se risquer à la sentence des réseaux sociaux. A l’heure où le monde a les yeux rivés tant sur les épreuves que sur les comptes des superstars du sport, aucun défaut de conception du village olympique ne peut rester secret.
Via Instagram, les joueurs de water-polo américains ont livré leur explication du fonctionnement des douches dans leurs appartements. Pas la peine de s’acharner sur le pommeau de douche, il suffit de tourner le robinet du lavabo à côté!
Le cycliste tchèque Zdenek Stybar a trouvé une solution encore plus rapide : profiter des inondations dans le couloir de son bâtiment lors d'une grosse averse.
Selon le CIO, sur les 31 immeubles du village olympique, finis à la hâte, 15 connaissaient des problèmes de plomberie. De quoi doucher les espoirs de vente rapide de ces immeubles après l’événement sportif.
3. Ne réveillez pas l’eau qui dort
Une piscine qui tourne au vert. Une image incroyable qui marquera la mémoire de ces JO. Dans la nuit du 8 au 9 août, l’eau du bassin olympique du plongeon, change mystérieusement de couleur. Le contraste avec la couleur turquoise du bassin de water-polo est saisissant. Très rapidement, la fédération internationale de natation rassure les équipes et le grand public. Les tests effectués sur l’eau du bassin permettaient de conclure «qu'il n'y avait pas de risques pour la sécurité des athlètes et aucune raison d'influencer la compétition».
Ermmm...what happened?! pic.twitter.com/pdta7EpP2k
— Tom Daley (@TomDaley1994) 9 août 2016
Le mystère de l’eau verte est résolu quelques jours plus tard : un employé a utilisé un composé chimique, le peroxyde d’hydrogène, destiné à nettoyer le bassin. L’un de ses effets est de neutraliser le chlore déjà présent, d’où la propagation d’algues dans le bassin. Et d’un meme sur internet !
Le bassin a été finalement vidé samedi 13 août. Avant le top départ des Jeux, les inquiétudes se concentraient sur les bassins extérieurs de la baie de Rio où la pollution des bassins et la présence d’une bactérie hyper-résistante alarmaient les sportifs.
4. Les aléas du direct
Si 25 000 journalistes des quatre coins du monde sont présents à Rio pour couvrir la compétition olympique, la retransmission des épreuves est gérée par un service du CIO dédié l’OBS (Olympics broadcast services). Un dispositif colossal aux caméras imposantes. Tellement imposantes, que l’une d’elle a glissé hier du filin d’acier qui la retenait. Une chute de 20 m de haut qui a blessé sept personnes, dont une fillette de 11 ans et un journaliste français. La caméra était située sur le parc olympique, non loin de l’entrée de l’Arena Carioca n°1 qui accueillait le match de basket masculin Brésil-Nigéria.
«La caméra était trop lourde et le personnel du service de transmission a commencé à isoler la zone avant qu'elle ne tombe. Ils on pensé que le câble résisterait un peu plus longtemps», a déclaré un responsable de l’organisation.
5. Le coup de la panne
La finale du saut à la perche lundi 15 août restera un des grands moments de ces jeux. Pour le meilleur, avec un suspense haletant et deux records olympiques battus successivement. Mais aussi pour le pire. La pluie battante qui a retardé le début du concours a entamé le moral de certains athlètes. La piste et le tapis sont détrempés. Les perchistes viennent à peine d’entamer les saut à 5m65. L’athlète chinois fait tomber la barre mais impossible de la replacer.
Concours chaotique pour la perche déluge report de 20mn et voilà le mécanisme de remontée des barres qui est en panne #Rio2016@RTLFrance
— Jérôme MILLAGOU (@JeromeMILLAGOU) 16 août 2016
Le système électronique des poteaux pour la placer tombe en panne. Une mésaventure déjà survenue en demi-finale. De longues minutes s’écoulent. Les organisateurs finissent par faire monter les barres mécaniquement. Un processus qui rajoute plusieurs minutes entre chaque saut. De quoi faire monter la pression !
Le reste fait déjà partie de l'Histoire. Le Brésilien Thiago Braz da Silva pulvérise le record olympique avec un saut à 6,03m et coiffe (aux poteaux) le Français, champion olympique en 2012 à Londres, Renaud Lavillenie.