GB: convoquée pour être interrogée sur des crimes de guerre, Tzipi Livni évite de peu les enquêteurs
En visite à Londres, Tzipi Livni, ex-vice Premier ministre et ministre des Affaires étrangères israélien, a été convoquée par la police britannique mais suite à des pressions d'Israël sur le Royaume-Uni, elle n'a pas eu à répondre aux enquêteurs.
Les policiers britanniques souhaitaient profiter de son passage à Londres pour interroger l'ex-ministre israélienne,Tzipi Livni. L'objectif ? Déterminer son rôle dans certaines opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza qui ont eu lieu en 2008-2009 et dont certaines pourraient constituer des crimes de guerre. Plus de 1 000 Palestiniens avaient alors été tués. A l'époque des faits, Tzipi Livni était vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l'Etat hébreu.
@Tzipi_Livni wanted for war crimes pic.twitter.com/KjYsRGjXqJ
— Dipu Ahad (@dsahad) 14 mai 2014
Mais le ministre des Affaires étrangères israélien a protesté contre cette convocation et exprimé sa «grande inquiétude» à ce propos. «Nous aurions attendu un comportement différent de la part d'un allié comme le Royaume-Uni», a fait savoir le ministère dans un communiqué.
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Plus tard, Scotland Yard a finalement fait savoir que l'ancienne ministre n'était l'objet d'une enquête pour crimes de guerre.
Unprecedented: British Police Summon Tzipi Livni Over Suspected Gaza War Crimes. Summons was cancelled later. pic.twitter.com/C8edjquOtw
— Palestine Info Centr (@palinfoen) 3 juillet 2016
En 2009, un mandat d'arrêt avait été émis à l'encontre de Tzipi Livni à la suite d'une série de plaintes déposée par des avocats pro-palestiniens. Mais quelques années plus tard, le Royaume-Uni a modifié sa législation afin de rendre plus difficile l'arrestation de politiciens israéliens en visite dans le pays, après que l'émission de ce mandat d'arrêt a provoqué des tensions diplomatiques entre les deux Etats.
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