Israël : un mouvement pro-colons appelle à un Brexit pour punir l'UE
- Avec AFP
Un mouvement israélien pro-colonisation a lancé une campagne appelant les Britanniques à voter en faveur de la sortie de l'Union européenne pour «faire payer» à l'UE ses politiques «anti-Israël», a indiqué un responsable du groupe.
Dans une vidéo intitulée «Le Hamas veut que le Royaume-Uni reste dans l'UE», l'ONG de la droite nationaliste israélienne Regavim détourne une conférence de presse du mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza dont elle a coupé le son.
Au lieu des déclarations du porte-parole, le visage recouvert d'un keffieh, une voix à l'accent britannique adresse en anglais «un message spécial à nos amis au Royaume-Uni». Le pays «doit rester dans l'UE», lance la voix qui, sous l'effet du montage, paraît être celle du porte-parole.
Plus loin, la même voix dénonce la récente décision de l'UE d'étiqueter les produits manufacturés dans les colonies de Cisjordanie occupée, la comparant aux décisions prises par les Nazis. Grâce à des aides européennes, le Hamas a pu «construire un réseau terroriste de tunnels meilleur que le métro de Londres», ajoute-t-elle.
Le #FMI craint une poussée d'euroscepticisme en cas de #Brexit et une incertitude économique https://t.co/aL5SDQI7zPpic.twitter.com/v1u6Vk9gwF
— RT France (@RTenfrancais) 16 juin 2016
Pour Meir Deutsch, cadre de Regavim, cette vidéo vise à dénoncer les actions «partisanes et anti-Israël» de l'UE ainsi que son «intervention dans un conflit interne entre Israël et les Palestiniens».
L'UE «devrait agir de façon plus équilibrée. Tant que cela n'est pas le cas, nous voulons qu'elle paye le prix», a encore menacé le dirigeant de cette ONG qui milite notamment pour multiplier les colonies où vivent déjà 600 000 Israéliens dans les Territoires palestiniens occupés par Israël.
La communauté internationale voit dans ces implantations, illégales au regard du droit international, le principal obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Les Britanniques voteront jeudi au cours d'un référendum sur le Brexit, dont la campagne, qui a repris dimanche, avait été suspendue pour trois jours de deuil après le meurtre de la députée pro-européenne Jo Cox.
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