Défense russe : un bouclier antimissile américain en Europe ne pose pas de problème à la Russie
Le bouclier antimissile américain en Europe ne représente actuellement aucune menace critique pour la Russie, cette dernière mettant constamment à jour ses missiles afin de faire face aux défis à venir, a annoncé le général russe Sergueï Karakaïev.
«Les menaces du secteur européen du système de défense antimissile [américain] contre les Forces de missiles stratégiques (SMF) sont limitées et ne réduisent pas ses capacités de manière critique», a fait savoir mercredi 11 mai Sergueï Karakayev, commandant des Forces de missiles stratégiques russes.
Malentendus : #Washington reconnait que les avions russes ne cherchaient pas d'incident https://t.co/5hYig69JJrpic.twitter.com/QudXUb0WzG
— RT France (@RTenfrancais) 3 mai 2016
Des ingénieurs militaires russes prêtent une «attention spéciale» au développement des moyens pour surmonter le système de missiles américain, a-t-il expliqué.
Les capacités des missiles balistiques russes sont améliorées «par la réduction du tronçon d’accélération du missile balistique intercontinental (ICBM), introduisant de nouveaux types d'ogives, une trajectoire de vol difficile à prévoir et de nouveaux moyens pour surmonter le système antimissile», a-t-il précisé.
Selon le général, les missiles russes sont aussi capables de frapper depuis des angles différents, «qui forcent la partie adverse à assurer un périmètre de défense antimissile».
Brian McKeon, sous-secrétaire d'Etat adjoint principal à la Défense américain avait affirmé, mi-avril, que la défense aérienne avait besoin d’être renforcée, prétextant que la Russie violait le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF).
Le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby avait dû plus tard préciser la position de Washington, soulignant que «le système de la défense aérienne en Europe … [était] de nature défensive et ne vis[ait] pas la Russie, n’[était] dirigé vers la Russie».
L’INF a été conclu en 1987 entre les Etats-Unis et l’Union soviétique et visait à éliminer les missiles nucléaires et balistiques de croisière à lanceur terrestre de portées intermédiaires - entre 500 et 5 500 kilomètres. Il ne comprend pas les missiles lancés à partir de zones maritimes.