Le parti au pouvoir accuse les Etats-Unis de préparer un «printemps arabe» en Afrique du Sud

Keith Khoza, un porte-parole du parti au pouvoir en Afrique du Sud, l'ANC (African National Congress) a accusé ce dimanche 21 février l'ambassade américaine dans le pays de mener des «activités irrégulières» visant à renverser le pouvoir en place.
Il a demandé au gouvernement américain des clarifications. Le secrétaire général du parti, Gwede Mantashe, avait indiqué la semaine dernière que les Etats-Unis planifiaient un changement de régime, sur le modèle des révolutions arabes. Des changements sont actuellement à l'oeuvre au cœur du régime, évoquant des «réunions à l'ambassade américaine, à l'image de ce qu'il s'est passé en Libye et en Egypte sont en cours en Afrique du Sud, avait-il déclaré vendredi dernier.
#SouthAfrica's #ANC accuses US of pursuing regime change (Coup was definitely left out of my country team brief...): https://t.co/r3R8PWAzHp
— Lesley Anne Warner (@Lesley_Warner) 22 Février 2016
Se faisant plus précis, il poursuit : «nous sommes au courant de programmes qui consistent à emmener des jeunes gens aux Etats-Unis pour six semaines, les renvoyer chez eux pour les envoyer partout». L'ambassadeur américain dans le pays, Patrick Gaspard, a catégoriquement nié ces allégations.
«Je suis incroyablement fière du travail effectué par mes collègues»
Il a indiqué que les jeunes gens en question font partis de l'association américaine Mandela pour les jeunes leaders africains, mise en place par le président Barack Obama en 2014.
I wish that someone would invite me to these meetings.
— Ambassador Gaspard (@patrickgaspard) 19 Février 2016
Let's not blame others for our own challenges. https://t.co/IxCPlGm1OK
«Je suis incroyablement fière du travail effectué par mes collègues tous les jours, en partenariat avec les Sud-Africains sur la santé, l'éducation, et les créations d'emplois. Et je défendrai leur honneur et leur intégrité non partisane», a-t-il déclaré.
You get a coup d'état and you get a coup d'état and you get a coup d'état! Everybody gets a coup!!!! pic.twitter.com/ZAe4rgIZ6z
— Ambassador Gaspard (@patrickgaspard) 19 Février 2016
L'ANC et le président Jacob Zuma sous le feu des critiques
Le parti au pouvoir est de plus en plus impopulaire au sein de la population sud-africaine, accusé de s'accaparer tous les postes à responsabilité au sein de l'administration et de développer la corruption dans le pays. Le président Jacob Zuma est également au prise à une défiance de la classe politique et de nombres de Sud-Africains, notamment à cause du scandale Nkandla, du nom d'un de ses résidences privées rénovées grâce à 20 millions d'euros de fond public.
Alors que l’opposition avait fait appel à la Cour constitutionnelle, qui a commencé à examiner l’affaire, ses avocats ont récemment concédé devant la justice qu’il y avait eu erreur d’interprétation de la loi et que le chef de l'Etat avait eu tort de ne pas rembourser une partie de l'argent dépensé.
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