Pour Geert Wilders, les réfugiés musulmans de sexe masculin doivent être internés
Le député néerlandais connu pour ses dérapages islamophobes récidive. Le 18 janvier, il a affirmé dans une vidéo que les réfugiés masculins de confession musulmane représentaient une menace pour les Néerlandaises.
Le député controversé justifie sa mesure arbitraire en s'appuyant sur les dernières agressions à caractère sexuel survenues lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. Selon lui, la seule solution pour mettre fin à ce qu'il considère comme du «tourisme sexuel», c'est la fermeture pure et simple des frontières afin de protéger les femmes qui, semble-t-il, seraient en «en danger» face à des réfugiés de sexe masculin qu'il a renommés pour l'occasion «bombes de testostérone islamiques». «Je propose que nous enfermions tous les réfugiés de sexe masculin dans les centres pour demandeurs d’asile», a-t-il donc proposé.
Pour protéger les Néerlandaises Geert Wilders demande l'enfermement des réfugiés "bombes de testostérone islamiques" pic.twitter.com/hB2UE7ErnT
— Fil Rouge France (@FilFrance) January 18, 2016
Malgré l’incongruité de ses propos, son Parti pour la liberté (PVV) continue de caracoler en tête des sondages. Si les élections législatives prévues l'année prochaine se déroulaient aujourd'hui, le parti remporterait 36 siège au parlement contre 24 sièges en 2010, année de sa percée historique dans le paysage politique néerlandais. Cette popularité particulièrement solide arrive à un moment où les Pays-bas ont accueilli un nombre record de réfugiés. A la fin du mois de novembre, pas moins de 54 000 demandes d'asile avaient été enregistrées.
En mars prochain, Geert Wilders doit être jugé pour incitation à la haine et à la discrimination. L'affaire concerne une soirée après les municipales de mars 2014, où il avait harangué ses partisans à La Haye, leur demandant s'ils désiraient «plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas». «Moins ! Moins ! Moins !», avaient alors scandé ses partisans, ce à quoi le leader nationaliste avait répondu: «Nous allons nous en charger». Après cette déclaration, plus de 6 000 plaintes avaient alors été déposées.