La NSA entame un nouveau programme d’écoute au lendemain de la fermeture du décrié «Patriot Act»
Suite à une loi votée par le Congrès américain, l'agence de renseignement va devoir mettre fin à ses écoutes téléphoniques massives aux Etats-Unis. Mais elles seront remplacées par un autre programme de surveillance, le «Freedom Act».
Vivement critiquée depuis plusieurs mois pour ses écoutes téléphoniques à grande échelle, la NSA, l'agence de renseignements américaine va mettre fin, ce week-end, à son programme de surveillance des appels téléphoniques aux Etats-Unis. Cette décision fait suite à une loi votée par le Congrès américain au printemps dernier.
Dès ce soir à 23h59, heure de Washington, la vaste collecte de métadonnées révélée par Edward Snowden prendra fin, et sera remplacé par un programme plus ciblé, le «Freedom Act», qui se substitue au «Patriot Act», mis en place après les attentats du 11 septembre 2001.
Désormais, les agents de la NSA devront avoir l'accord de la justice avant de demander aux compagnies de télécommunications la possibilité de contrôler les données téléphoniques de certaines personnes ou de certains groupes pendant six mois. Avant l'entrée en vigueur de cette loi, la NSA pouvait collecter sans aucun frein des données relatives aux appels téléphoniques passés aux Etats-Unis.
Pour Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, ce «Freedom Act», voulu par Barack Obama, est un «compromis raisonnable qui nous permet de continuer à protéger le pays tout en mettant en place des réformes». Le temps de la transition vers un nouveau fonctionnement, les métadonnées recueillies ces cinq dernières années seront conservées jusqu'au mois de février 2016 avant d'être effacées.
Cette loi a toutefois manqué d'être retoquée suite aux attentats de Paris. Des élus républicains ont ainsi demandé, suite aux événements de Paris, que le recueil de métadonnées se poursuive jusqu'en 2017. Mais selon les experts de la politique outre-Atlantique, il y a très peu de chances de voir de nouvelles mesures de surveillances votées par le Congrès américains avant l'élection présidentielle de novembre 2016.