Valérie Pécresse fustige les «candidats qui ont défendu la Russie»
- Avec AFP
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a fustigé devant une plage du débarquement en Normandie les candidats à l'Elysée «qui ont défendu» la Russie, les jugeant «discrédités pour gouverner la France».
«Il y a aujourd’hui des candidats à cette élection qui ont défendu la position de la Russie, qui se sont alignés sur ses positions, qui sont financés par des intérêts russes. Il y a eu des déclarations très fortes en faveur de monsieur [Vladimir] Poutine de la part d’un Jean-Luc Mélenchon, d’un Eric Zemmour, d’une Marine Le Pen», a déclaré le 26 février la candidate Les Républicains pour la présidentielle, Valérie Pécresse.
«Je crois qu’aujourd’hui ça les discrédite vraiment pour gouverner la France», a ajouté la candidate, qui s'exprimait à Courseulles-sur-Mer (Calvados) au pied d'une croix de Lorraine de 18 mètres de haut face à Juno Beach. Ce monument commémore le débarquement du général du Gaulle sur le sol français, à cet endroit le 14 juin 1944.
«Parler de résistance, parler de France Libre, c'est symbolique aujourd'hui», a-t-elle aussi dit, faisant allusion à l'attaque de l'Ukraine par la Russie. «Aujourd’hui, ce dont nous avons besoin, c’est d’une France libre et moi je choisis cette France libre, cette France debout, cette France du général de Gaulle», a poursuivi la présidente de la région Ile-de-France.
Elle a défendu une «France qui choisit clairement ses alliés, qui choisit comme allié les Etats-Unis, qui n’est pas vassale des Etats-Unis, mais qui est alliée des Etats-Unis et qui n’est certainement pas alliée de monsieur Poutine et de la Russie».
«La guerre est à notre porte sur le continent européen et face à cette déflagration qui nous touche tous, je crois que lors de ce déplacement en Normandie, il était important pour moi de venir rappeler que je défends une France gaullienne», a-t-elle ajouté.
Lors d'un meeting à Caen, elle a ensuite renchéri : «Aujourd'hui nous sommes à un tournant de la campagne parce que aujourd'hui c'est "bas les masques". Comme vous, j'ai entendu Marine Le Pen nous dire je la cite "monsieur Poutine porte, à travers la politique menée en Russie, le programme que nous voulons pour la France".»
«J'ai entendu Eric Zemmour nous dire "je rêverais d'un Poutine français" [...] Honte à eux !», a-t-elle martelé.
«Tous les candidats à la présidentielle qui professent une admiration sans bornes vis-à-vis de Vladimir Poutine, que ce soit monsieur Mélenchon, madame Le Pen, monsieur Zemmour, tous ceux qui ont accepté les financements russes, sont disqualifiés [...] pour présider la France», a-t-elle insisté devant environ 700 personnes.
Tôt le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire en Ukraine, qui vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, et à «démilitariser et dénazifier l’Ukraine». Cette opération a été dénoncée notamment par la Turquie et les pays occidentaux, dont certains ont déjà annoncé de nouvelles sanctions. Elle a également fait, dans des capitales occidentales mais aussi en Russie, l'objet de manifestations de contestation.