Macron est «le petit télégraphiste de l’OTAN et de l'Union européenne», estime Marine Le Pen

- Avec AFP

Marine Le Pen lors de son meeting de Reims© Stéphane DE SAKUTIN Source: AFP
Marine Le Pen lors d'un meeting à Reims, le 5 février 2022 (image d'illustration).
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Après avoir déploré la «guerre froide» menée à la Russie, la candidate du Rassemblement national a critiqué la position du chef de l'Etat lors de son déplacement à Moscou, qui explique selon elle «un accueil dont la froideur n’a échappé à personne».

Ce 9 février, Marine Le Pen a accusé le président français Emmanuel Macron – qui est de retour d'une tournée diplomatique axée sur la crise ukrainienne – d'être le «petit télégraphiste de l'OTAN et de l'Union européenne» et de mentir. 

Sur Europe 1, la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle s'est exprimée en ces termes : «Il est arrivé à Moscou non pas comme le président français mais comme le petit télégraphiste de l’OTAN et de l'Union européenne, ce qui lui a [valu] un accueil dont la froideur n’a, je crois, échappé à personne». Elle reprenait ainsi une formulation utilisée par le socialiste François Mitterrand en 1980 contre son adversaire et président à l'époque, Valéry Giscard d'Estaing.

«En voulant faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, il y a une rupture d'[un] accord non écrit», estime Marine Le Pen

Lors de cet entretien, Marine Le Pen a également fait référence aux engagements non écrits pris par l'OTAN auprès de Moscou dans les années 1990-91 lors de la réunification de l'Allemagne par lesquels l'Alliance atlantique s'était engagée à ne pas faire entrer en son sein des pays «frontaliers à la Russie [pour] qu’il n’y ait pas de positionnements militaires à la frontière russe», selon les mots de la candidate.

«En voulant faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, il y a une rupture de cet accord non écrit et donc la Russie masse ses troupes à la frontière ukrainienne», a justifié Marine Le Pen, qui souhaite que la France quitte le commandement intégré de l'OTAN et juge sans intérêt les sanctions contre Moscou.

Marine Le Pen – qui avait été reçue lors de la précédente campagne présidentielle par Vladimir Poutine et continue de rembourser à un créancier russe un prêt d'environ 9 millions d'euros – a aussi jugé que certains propos d'Emmanuel Macron étaient «un mensonge qui a été immédiatement contredit par le Kremlin».

Emmanuel Macron avait assuré dans la soirée du 8 février avoir «obtenu», lors de l'entretien qui avait eu lieu la veille avec Vladimir Poutine, qu'il n'y ait «pas de dégradation ni d'escalade» dans la crise russo-occidentale liée à l'Ukraine. Le président russe avait quant à lui estimé, sans évoquer un accord, que «certaines des idées» de son homologue français pourraient «jeter les bases d'avancées communes». Interrogé en conférence de presse le 9 février sur une information attribuée au Financial Times selon laquelle Moscou attendrait l’approbation des Etats-Unis au sujet d'un accord présumé avec Paris, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a immédiatement tempéré le 9 février, réfutant qu'un quelconque accord ait été passé.

La candidate du RN déplore une «guerre froide» menée à la Russie

Dans une interview à la BBC diffusée le 8 février, Marine Le Pen a également estimé que c'était une «erreur d'avoir mené une guerre froide à Vladimir Poutine, en le jetant par ailleurs dans les bras de la Chine». «[La France] aurait dû continuer à avoir des relations diplomatiques, et des relations culturelles, et des relations économiques avec Vladimir Poutine, tout en restant – c'est le souhait que j'ai pour la France – à équidistance des Etats-Unis et de la Russie», a-t-elle jugé.

La députée du Pas-de-Calais a également déclaré «prendre le parti de la paix» dans le dossier ukrainien, et a dit préféré que les Etats-Unis «ne fassent pas monter les tensions dans un pays qui est à proximité de la France».

Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d'envisager une invasion du territoire ukrainien. Moscou dément catégoriquement et réclame des garanties écrites concernant sa sécurité, telles que la fin du renforcement militaire et de l'élargissement de l'Alliance atlantique à l'Est. Par la suite, la diplomatie russe a précisé que Moscou demandait un retrait des troupes étrangères de l'OTAN de certains pays d'Europe – parmi lesquels la Roumanie et la Bulgarie – afin de «revenir à la configuration de 1997 sur le territoire des pays qui n’étaient pas membres de l’OTAN à cette date». Les Occidentaux ont pour l'heure écarté ces demandes.

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