Réformes, «Kärcher», cannabis, prison : les propositions sécuritaires des candidats pour 2022

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Des policiers se rassemblent en protestation contre les propos d'Emmanuel Macron sur les "violences policières", Créteil décembre 2020 (image d'illustration).
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Alors qu'Emmanuel Macron veut réformer la police et que son bilan en matière de sécurité intérieure est contesté, les candidats à l'élection présidentielle de 2022 abattent leurs cartes en matière de lutte contre l'insécurité.

La boîte de Pandore est ouverte. A peine Valérie Pécresse avait-elle invoqué les mânes du Sarkozysme en déclarant qu'elle souhaitait «ressortir le Kärcher [...] remisé à la cave» le 6 janvier, que la venue d'Emmanuel Macron à Nice pour parler de sécurité était annoncée.

Alors que le président de la République ne s'est pas encore officiellement déclaré candidat à l'élection de 2022, les différents concurrents avancent sagement leurs propositions, notamment en matière de sécurité. Certains, à l'instar de la France insoumise ou du Rassemblement national ont déjà des positions très affirmées, d'autres ne dévoilent pas encore leur programme, comme l'équipe de Reconquête qui entoure la candidature d'Eric Zemmour.

Fallait-il vraiment ressusciter le bilan de Nicolas Sarkozy ?

«Aujourd'hui, il est temps de nettoyer les quartiers et il faut traquer les caïds, les voyous, les criminels, les dealers» continuait ainsi la candidate LR à la magistrature suprême lors de son déplacement dans le Vaucluse alors que les vœux de nouvelle année étaient encore sur toutes les lèvres des Français et que les galettes des rois étaient à peine sorties pour l'épiphanie.

Contactés pour nous faire part de leurs impressions, des anciens de la police nationale ricanent au téléphone : «Pécresse peut bien ressortir le Kärcher, il est encore sous garantie, il n'a jamais servi !», ironise l'ancien commandant Colombiès, porte-parole des policiers de terrain de l'UPNI.

Car, si les Français ont retenu les coups de menton de l'ancien président passé par Beauvau, les policiers en revanche gardent peu de bons souvenirs de Nicolas Sarkozy : démantèlement de la police de proximité, refonte critiquée des services de renseignement intérieur, baisse des effectifs et surtout culture du chiffre exacerbée... Le bilan de l'ancien président n'est pas exactement une référence.

Alors, Valérie Pécresse a-t-elle été bien inspirée de s'y référer ? Un parlementaire Les Républicains de l'entourage d'Eric Ciotti, interrogé par RT France, reconnaît d'une part une «faute politique» de Nicolas Sarkozy au sujet de la culture du chiffre et admet qu'il n'aurait pas lui-même évoqué le Kärcher. Mais il ne désavoue pas non plus la candidate et explique : «Nous avons eu une longue et désastreuse séquence sur le pass vaccinal avec l'absence des députés de la majorité. Le gouvernement voulait jouer la carte de l'obstruction contre l'opposition. Tout le monde s'enlisait, alors il fallait une punchline qui permette de s'en sortir, ce qui a donné le Kärcher. Etait-ce habile ou pas ? Ce n'est pas à moi d'en juger, je ne suis pas le candidat.»

Dilemme : le programme LR en matière de sécurité intérieure doit trouver un chemin entre le récent intérêt du gouvernement à ce sujet et les propositions musclées du Rassemblement national pour la réplique pénale et la qualité de vie au travail pour les fonctionnaires.

Un contact de l'équipe Reconquête qui entoure la candidature d'Eric Zemmour résume pour sa part au téléphone : «Ils courent tous après les idées d'Eric Zemmour.» De fait, on retrouve à droite un constat général : la sécurité est un gros point faible du quinquennat d'Emmanuel Macron et la valeur refuge du retour à l'autorité est fortement convoitée de ce côté de l'échiquier politique.

Les Républicains prônent le retour de l'autorité

Notre source parlementaire LR de l'entourage d'Eric Ciotti avance par exemple : «Notre philosophie, c'est l'optimisation de la chaîne pénale en partant des forces de sécurité intérieure sur le terrain jusqu'à l'exécution des peines.» Objectif annoncé : alléger le code de procédure pénale.

Les Républicains commencent aussi à commenter les grandes lois et le bilan budgétaire d'Emmanuel Macron qui, à l'orée des annonces de la loi de programmation LOPMI prévues pour mars, aime tant à rappeler le chiffre de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires sur son mandat, pour mettre «plus de bleu dans la rue».

Le régalien est l'affaire de l'Etat, il est hors de question pour nous que la police municipale fasse du judiciaire par exemple ou que le privé vienne s'imbriquer dans la chaîne régalienne

Au téléphone, le parlementaire LR interrogé rejette l'argument des véhicules Peugeot 5008 rutilants attribués aux forces et critique : «Ce qu'ils ont mis dans les effectifs, ils l'ont pris sur l'équipement et notamment sur le budget voiture.»

Et de détailler : «Valérie Pécresse veut un grand plan d'investissement massif. C'est nécessaire pour bien protéger les Français. Le régalien est l'affaire de l'Etat, il est hors de question pour nous que la police municipale fasse du judiciaire par exemple ou que le privé vienne s'imbriquer dans la chaîne régalienne. La sécurité fait partie des premières obligations de l'Etat, comme la défense, la justice, la santé ou l'éducation. On ne peut plus avoir une vision purement budgétaire, ni retenir la politique du chiffre. Par exemple, il manque 3 000 magistrats, nous en avons deux fois moins que les Allemands.»

A l'instar du discours tenu dans plusieurs syndicats de police nationale dont le proéminent Alliance CFE-CGC, mais également sur le site de campagne d'Eric Zemmour, la focale des LR est surtout mise sur une refondation de la justice en France : «En France, nous avons une sorte d'impunité. Le sursis n'équivaut à rien et l'exécution des peines est inopérante. Il faut un retour à l'autorité, on pourrait aussi revoir la majorité pénale, casser l'économie parallèle des dealers, mais surtout démanteler les zones de non-droit.»

Pour reprendre la main sur ce que l'actuel gouvernement a dénommé avec optimisme les «quartiers de reconquête républicaine», les LR l'ont déjà annoncé : ils veulent avoir recours à l'armée française, «mais seulement en soutien, comme pour Sentinelle», précise notre source parlementaire... Et de préciser : «Il faut essayer de convaincre les militaires.» Car d'une part Sentinelle est une mission qui n'enchante pas particulièrement les militaires et qui a suscité d'importantes critiques, notamment en 2017. D'autre part, ainsi que le fait souvent remarquer le colonel en retraite Michel Goya, les militaires affichent parfois une lassitude de servir de courroie de transmission pour les tâches indues visant à réparer la société civile sur le territoire national. La controverse autour du service national universel piloté par Gabriel Attal en a été un exemple.

Marine Le Pen : l'empathie pour les forces de l'ordre

Du côté du Rassemblement national, la ligne sécuritaire se démarque surtout au sujet de la grande attention portée par Marine Le Pen aux policiers et gendarmes. «Marine va dans les commissariats pour rencontrer les policiers depuis des années», explique l'eurodéputé, Philippe Olivier.

Ce dernier, longtemps considéré comme une éminence grise du Front national, puis du Rassemblement national, est aussi beau-frère de Marine Le Pen et beau-père de Jordan Bardella. L'élu européen qui conseille la candidate pour sa troisième campagne présidentielle souligne l'importance qu'elle accorde à la qualité de vie au travail des policiers, avec «une réflexion approfondie sur le sens au travail et le phénomène du burn-out.»

Castaner, c'était consternant, mais Darmanin ce n'est rien non plus. Le bilan sécuritaire est catastrophique

Au Rassemblement national, la question de la chaîne pénale est liée à celle de la qualité de vie professionnelle des fonctionnaires, car, ainsi que nous l'a expliqué Philippe Olivier, la perte de sens au travail provient directement d'un «sentiment d'inutilité» pour les policiers qui retrouvent très rapidement sur la voie publique les délinquants qu'ils ont pourtant mis à la disposition de la justice quelques jours plus tôt : «Les policiers ont le sentiment de ne plus comprendre ce qu'on leur demande. Ils ne trouvent plus les ressorts qui ont fait qu'ils ont choisi ce métier. Un policier aujourd'hui, il a le sentiment d'être Sisyphe, surtout depuis que le gouvernement a acté la disparition des petites peines. Mais la réponse ne peut pas être que policière, elle doit aussi être carcérale, judiciaire et éducative.»

Le député européen tire à boulets rouges sur le gouvernement : «Castaner, c'était consternant, mais Darmanin ce n'est rien non plus. Le bilan sécuritaire est catastrophique. Et pour le maintien de l'ordre, on n'y comprend plus rien. Pendant ce temps, les suicides continuent au sein des forces de sécurité et les commissariats semblent vides.»

La violence gratuite est devenue un jeu

Et de faire valoir les livres blancs de la sécurité intérieure préparés par le RN depuis 2017 en collaboration avec d'anciens hauts-fonctionnaires de Beauvau, notamment, mais également des juristes ainsi que des policiers de terrain.

Du côté de la justice, le RN se prononce pour un rétablissement des courtes peines de prison et pour des sanctions applicables au «moindre acte délictueux», pour lutter contre «l'impunité morale» et «la violence gratuite qui est devenue un jeu», selon Philippe Olivier. Marine Le Pen s'est également positionnée sur un sujet assez rare : la prostitution des mineures dans les quartiers sensibles, avec des «proxénètes parfois âgés de 16 ou 17 ans», selon l'eurodéputé qui la conseille.

Il synthétise : «Tout est à restaurer, tout est par terre, quel que soit l'angle qu'on choisisse, prison, police, justice, radicalisation... Les lois ont de jolis titres, mais il n'y a rien dedans. Nous sommes en train d'assister à une disparition de l'Etat, c'est une volonté, ce n'est pas hasard. Ce phénomène n'est pas le fait d'une étourderie, il s'agit d'un projet de la part de ce gouvernement.»

La sécurité est-elle encore le talon d'Achille de Macron ?

Concernant le gouvernement en question, si Emmanuel Macron n'est pour le moment qu'un quasi-candidat à la prochaine élection présidentielle, son bilan sécuritaire a déjà été amplement commenté. Il peut s'entendre selon trois phases qui correspondent aux différents ministres de l'Intérieur : Gérard Collomb s'était fixé pour mission de mettre en place le dispositif «police de sécurité du quotidien» avec son corollaire du «quartier de reconquête républicaine».

Le ministre a cependant quitté son poste après un peu plus d'un an à Beauvau pour le laisser à Christophe Castaner assisté de Laurent Nunez (lui-même passé en express par la case DGSI). Les deux hommes ont dû faire face à la longue colère sociale des Gilets jaunes, plusieurs attaques islamistes sanglantes, ainsi qu'à une colère policière résultant en partie du désintérêt manifeste d'Emmanuel Macron pour ces sujets.

Puis est arrivé l'ancien poulain de l'écurie UMP, Gérald Darmanin. Très bien entouré, le jeune ministre a su charmer les syndicats de police malgré un Beauvau de la sécurité imposé par Emmanuel Macron qui aurait pu ne pas leur être favorable. Audacieux et jugé roué par les représentants des corps intermédiaires, Darmanin a également réussi à impulser une loi de programmation quinquennale à l'issue de ces tables rondes du Beauvau (la LOPMI qui doit être présenté en mars) et qui promet de «remettre du bleu dans la rue» selon les mots d'Emmanuel Macron, notamment en dégageant du temps de travail des fonctionnaires aujourd'hui dévolu à des tâches jugées «indues». Ces missions reviendraient au corps trop longtemps méprisé des policiers administratifs, techniques et scientifiques.

Outre une réforme territoriale de départementalisation des forces rendant la chaîne de commandement plus courte pour l'exécutif, Gérald Darmanin a également pour mission d'imposer aux syndicats de police une réforme de l'avancement et du temps de travail, et une fenêtre sur la réforme des retraites... Tout cela en échange d'efforts consentis sur l'équipement (surtout les véhicules), le travail de nuit et la filière judiciaire.

Par ailleurs, plusieurs idées dans l'air du temps ont émergé pendant ce quinquennat, notamment celle du continuum de sécurité sous l'impulsion des députés marcheurs Fauvergue et Thourot, avec de nouvelles prérogatives accordées aux polices municipales et au secteur de la sécurité privée. Plusieurs tentatives ont également été faites d'imposer le drone de surveillance en matière de sécurité publique et pour contrôler les manifestations.

Les différents désaveux des sages du Conseil constitutionnel et du Conseil d'Etat sont toutefois venus contrer les assauts de la majorité, du gouvernement et de la préfecture de police de Paris à plusieurs reprises, notamment en matière de liberté d'informer.

Si le sujet de la sécurité intérieure n'a pas émergé comme une priorité du candidat puis du président Macron, il a toutefois été rappelé à l'ordre par le réel et a su imposer un agenda en la matière qui n'est toutefois pas arrivé à son terme puisqu'il a été commencé très en retard.

Zemmour : pas encore prêt ?

Le taux «d'homicidité», regroupant les homicides et les tentatives d'homicide pour 100 000 habitants, n'a toutefois pas cessé monter en flèche au cours de la dernière décennie sur le territoire national, ainsi que le souligne le site de campagne d'Eric Zemmour. Il a même doublé en passant de 3,2 en 2008 à 6,6 en 2020. Un facteur inquiétant qui permet de constater que la population française est effectivement confrontée à davantage de grande violence qu'auparavant.

Contactée à plusieurs reprises pour cet article, l'équipe de campagne du candidat Zemmour n'a toutefois pas été en mesure d'éclaircir sa position sur les questions de police et de gendarmerie, de maintien de l'ordre, d'emploi des forces ou de renseignement, par exemple.

Certains contacts nous ont renvoyés vers le site de campagne qui parle de justice, mais pas de sécurité intérieure pour le moment. Un autre contact nous a expliqué que les thèmes de campagne sortaient progressivement et que les questions de police seraient abordées plus tard. Il est vrai que LR assume pour sa part d'avoir précipité l'agenda politique en braquant le projecteur sur la sécurité pour sortir d'une phase focalisée sur le pass vaccinal.

Sur le front de la justice, Eric Zemmour se prononce pour la peine plancher, à l'instar de ses concurrents droitiers, mais également pour la «perpétuité réelle», le recrutement de 3 000 magistrats et 3 000 greffiers, l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans et pour construire 10 000 places de prison.

LFI reprend et adapte son programme de 2017

A gauche de l'échiquier politique, le député insoumis Ugo Bernalicis fait figure de poids lourd en matière de sécurité intérieure. Interrogé par RT France, le jeune loup de l'Assemblée nationale attaque d'emblée : la «police de proximité doit redevenir le socle» de la sécurité intérieure en France, mais selon lui, il faut «la définir vraiment». L'ambition de la France insoumise en matière de police serait de donner un nouveau visage à la police, sans contrôle d'identité dans certains quartiers (sauf en cas de flagrance) : «Cela dirait autre chose du métier de policier», avance Ugo Bernalicis.

Certains effectifs patrouilleraient également sans arme létale et l'ilotage reviendrait dans les missions, avec des effectifs attachés à leur aire géographique de manière pérenne. La police municipale serait intégrée aux effectifs nationaux avec une hiérarchie locale répondant au maire.

LFI prévoit également de supprimer les brigades anticriminalité (BAC), fermer les centres de rétention administrative (CRA) et de légaliser le cannabis en fléchant les budgets de police judiciaire vers la chasse aux délinquants en col blanc de la finance.

Ugo Bernalicis explique : la mission de l'exécutif, c'est la tranquillité publique, mais le domaine pénal revient au procureur.

Pour la PJ, le député envisage de former de nouveaux «vrais procéduriers» : «La BAC aujourd'hui représente 7 500 fonctionnaires, la police aux frontières en a 15 000, mais la PJ en a seulement 5 500, elle est en très grave difficulté. Nous voulons faire la même réforme qu'en 1995 mais à l'envers ! Il faut réinstaller le corps des inspecteurs de police, valoriser le domaine judiciaire et le placer sous l'autorité unique de la magistrature.»

Au sujet du renseignement, les insoumis plaident pour «un retour à la raison» et soulignent l'importance de pérenniser les emplois des contractuels à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des raisons sociales, mais surtout opérationnelles et sécuritaires liées à la confidentialité.

Concernant le maintien de l'ordre, Ugo Bernalicis marque son soutien aux Gilets jaunes sans le nommer et annonce une volonté de prôner la désescalade avec la suppression des lanceurs de balles de défense en manifestation, mais également des grenades : «Les policiers ne seraient plus là pour maintenir l'ordre, mais pour permettre la manifestation, c'est un changement de philosophie.»

Intarissable au sujet de la sécurité, le député qui est un ancien du ministère de l'Intérieur n'oublie pas non plus le contrôle interne des forces : «Nous supprimerons le rôle de l'IGPN et de l'IGGN en matière d'individu. Toute cette partie reviendra à l'IGA et un contrôle externe sera exercé par le Défenseur des droits avec les moyens humains nécessaires, il faudrait au moins 500 personnes.»

Ugo Bernalicis annonce également la fin des primes de performance et de rendement exceptionnel pour les commissaires et les officiers, mais également la fin de l'augmentation des recrutements, un statut spécifique pour les policiers administratifs, techniques et scientifiques, la fin des armes portées hors services et du «pognon pour les risques psycho-sociaux» en police.

EELV et PS, des annonces sans originalité

Yannick Jadot désigné par la primaire d'EELV s'est pour sa part exprimé au sujet de la sécurité lors de ses vœux à la presse le 7 janvier. Il se prononce pour la légalisation du cannabis et son utilisation thérapeutique, mais également pour un nouvel organe de contrôle des forces de sécurité intérieure.

Comme Ugo Bernalicis, Yannick Jadot veut aussi un récépissé de contrôle et l'interdiction des LBD en manifestation. «Médiation», «désescalade», «police de proximité», ces mêmes mots reviennent souvent dans les déclarations du candidat au sujet de la sécurité avec le désarmement des polices municipales et «la fin de la politique du chiffre».

Au parti socialiste, Anne Hidalgo se positionne pour sa part à mi-chemin entre les propositions des familles politique de gauche et celles de l'actuel gouvernement. Lors de la présentation de son programme le 13 janvier, elle a également annoncé une réforme du contrôle de l'action des forces de sécurité intérieure avec une «autorité indépendante spécialisée». Elle est favorable à une loi de programmation quinquennale, à l'instar du gouvernement. Comme d'autres formations politiques, elle a intégré dans son programme le besoin de recruter plusieurs milliers de magistrats et de greffiers. Elle se positionne aussi en faveur d'un légalisation du cannabis et à de nouvelles expérimentations alternatives à l'incarcération.

Comme Emmanuel Macron, elle souhaite également une présence accrue des policiers et des gendarmes sur le terrain avec une meilleure répartition géographique.

Le fardeau du bilan à défendre

Si les sondages devenaient plus favorables à Anne Hidalgo, elle devrait toutefois composer avec des critiques sur la gestion sécuritaire de la ville de Paris dont elle est maire et sur l'implantation de sa police municipale qui connaît des débuts agités sur le plan social.

Ainsi va la logique médiatique pour ceux qui doivent défendre un bilan tout en menant campagne... Si Emmanuel Macron n'est pas encore officiellement candidat, il est à gager qu'il l'a réalisé en 2021 puisqu'en matière de sécurité intérieure, son quinquennat n'avait pas réellement commencé avant.

Antoine Boitel

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