400 enquêtes en cours sur des «réseaux de faux pass sanitaires», selon Gérald Darmanin

Alors que le pass sanitaire est une mesure décriée par une partie de l'opposition, Gérald Darmanin a annoncé qu'environ 400 enquêtes étaient en cours sur des «réseaux de faux pass», rappelant que les peines prévues étaient «extrêmement fortes».
Environ 400 enquêtes ont été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires, dont «plusieurs milliers» ont été détectés en France par les forces de l'ordre, a déclaré ce 12 décembre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors de son entretien au Grand jury RTL–Le Figaro–LCI.
Gérald Darmanin annonce "400 enquêtes en cours" sur la circulation de faux passes sanitaires. Le ministre de l'Intérieur précise que "les peines prévues sont extrêmement fortes". #LeGrandJurypic.twitter.com/OVhDOCPLHQ
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) December 12, 2021
Gérald Darmanin a précisé que ces réseaux étaient «parfois malheureusement en lien avec des professionnels de santé» et qu'il y avait déjà eu des «interpellations» dans le cadre de ces enquêtes, sans en préciser le nombre. Il a rappelé que les peines encourues étaient «extrêmement fortes, cinq ans de prison» pour les organisateurs de ces réseaux. Fin novembre, un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Des critiques de l'opposition et de la Cnil
Le pass sanitaire est critiqué par une partie de l'opposition au gouvernement, comme la candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen, qui a expliqué le 7 décembre que le procédé était selon elle «inutile, c'est maintenant démontré», et qu'elle le supprimerait en cas d'accession à l'Elysée.
Par ailleurs, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a «de nouveau» demandé le 30 novembre au gouvernement «de produire des éléments permettant d'évaluer pleinement l'efficacité» du pass sanitaire. «En effet, malgré plusieurs demandes, une telle évaluation n'a, à ce jour, pas été transmise à la Cnil. À cet égard, elle tient à souligner que l'utilisation des dispositifs précités reste conditionnée à des garanties relatives à leur efficacité», a écrit dans son dernier rapport l'instance de contrôle du numérique.