Manifestations anti-pass sanitaire : Attal évoque une «infime minorité dans l'instrumentalisation»
Le porte-parole du gouvernement a jugé que les manifestations contre le pass sanitaire sont le fait d'une «infime minorité [...] qui joue avec les peurs et raconte n'importe quoi», tout en estimant qu'«il y a des Français qui doutent sincèrement».
Circulez, il n'y a rien à voir. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a jugé ce 26 juillet que le mouvement de contestation envers l'extension du pass sanitaire était un phénomène minoritaire, alors que les manifestations ont rassemblé 161 000 personnes le 24 juillet en France, dont 11 000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
«Je fais la part des choses. Oui, peut-être 160 000 Français qui ont manifesté [le 24 juillet], et plus de 5 millions de personnes qui sont allés recevoir une injection la même semaine, c'est important de mettre les choses en balance», a souligné le secrétaire d'Etat sur RTL. Le mouvement a réuni presque 50 000 personnes de plus qu'une semaine plus tôt, quand 114 000 participants avaient manifesté le 17 juillet.
#PasseSanitiaire : "La démocratie a joué son rôle à plein", salue @GabrielAttal sur RTL 👇 pic.twitter.com/ROgFICBNGm
— RTL France (@RTLFrance) July 26, 2021
«Il y a une très grande majorité de Français qui s'est fait vacciner ou a prévu de le faire dans les prochaines semaines [...] il y a ensuite des Français qui doutent sincèrement, évidemment qu'il faut leur parler et répondre à leurs interrogations. Il y a des Français plus difficiles à convaincre que d'autres [...] et donc il faut échanger avec eux et les convaincre», a-t-il développé, avant d'évoquer «une infime minorité qui est dans l'instrumentalisation de tout ça, pour des raisons politiques, politiciennes, pour des raisons médiatiques qui joue avec les peurs et raconte n'importe quoi».
Attal se félicite d'un «consensus large autour des annonces du président de la République»
Par ailleurs, alors que le Parlement a adopté dans la nuit du 25 au 26 juillet le projet de loi qui prévoit l'obligation vaccinale pour les soignants et l'extension du pass sanitaire, Gabriel Attal a expliqué en réponse aux polémiques entourant le texte que «la démocratie a joué son rôle à plein» dans «un contexte où le virus est liberticide».
«Force est de constater qu'il y a un consensus large autour des annonces du président de la République et des mesures qui sont portées par le gouvernement», a-t-il assuré, se réjouissant qu'«une partie de l'opposition s'est ressaisie puisque nous avons trouvé un accord large», malgré l'opposition de la France insoumise, du PCF et du Rassemblement national.
A propos des suspensions de salaire pour les personnels concernés par l'obligation de vaccination dans la loi, Gabriel Attal s'est félicité de la «progressivité» des sanctions prévues dans le texte, alors que le gouvernement avait initialement prévu un «licenciement» pour cette catégorie de salariés. Il leur a donné rendez-vous «plusieurs semaines avant le 15 novembre», date de fin prévue de l'état d'urgence sanitaire. «J'ai la conviction que, face à l'urgence de la situation, les salariés seront responsables en se faisant vacciner ou en respectant le pass sanitaire», a-t-il estimé.
Enfin, le porte-parole de l'exécutif a adoubé sur RTL les propos du président Emmanuel Macron, qui avait fustigé depuis Tahiti où il est en visite «l'irresponsabilité» et «l'égoïsme» des opposants aux vaccins. «Quand on est un militant anti-vaccins, qu'on fait tout pour priver les Français de la solution vaccinale, on est égoïste, on est irresponsable. Et moi je suis 100% d'accord avec ça !», a lancé Gabriel Attal.