Le député Insoumis Adrien Quatennens aurait été ciblé par le logiciel Pegasus, LFI porte plainte

Le député Insoumis Adrien Quatennens aurait été ciblé par le logiciel Pegasus, LFI porte plainte© Gonzalo Fuentes Source: Reuters
Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale le 22 juin 2021 (image d'illustration).
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Le nom du député Adrien Quatennens figurant parmi les cibles potentiellement espionnées par le logiciel israélien Pegasus pour le compte du Maroc, La France insoumise a annoncé déposer plainte. Le parti accuse le gouvernement français d'inaction.

L'affaire Pegasus – du nom de ce logiciel d'espionnage élaboré par l'entreprise israélienne NSO Group – continue d'apporter son lot de surprises. Selon une enquête du consortium journalistique Forbidden Stories, regroupant 17 médias dont le quotidien français Le Monde, le président français Emmanuel Macron lui-même ainsi que de nombreux ministres et des dizaines de journalistes, d'avocats, de militants, auraient été sélectionnés par les services secrets marocains pour une éventuelle mise sous surveillance au moyen de Pegasus. Parmi eux figurerait le député insoumis Adrien Quatennens.

En réaction, La France insoumise (LFI) a annoncé dans un communiqué diffusé ce 21 juillet qu'elle allait porter plainte. «A travers Adrien Quatennens, du fait de ses responsabilités, c’est toute l’activité et les contacts de notre mouvement et de son groupe parlementaire qui ont été potentiellement violés. C’est pourquoi des plaintes seront déposées», peut-on notamment y lire. «Adrien Quatennens, coordinateur du mouvement insoumis, espionné dans ses contacts avec toute la FI par une entreprise israélienne avec accord du gouvernement d'Israël et conseillée par un ancien ambassadeur de France en Israël. Quelle réplique prévoit Macron, lui aussi espionné ?», a de son côté interrogé Jean-Luc Mélenchon dans un tweet.

En effet, selon Les Echos, «ce logiciel n'est commercialisé qu'auprès d'Etats ou d'agences gouvernementales, avec l'aval du gouvernement israélien». Et d'après Amnesty International cité par l'Humanité le 21 juillet, l'ancien ambassadeur de France en Israël évoqué par le chef de file de La France insoumise est Gérard Araud. En poste à Tel Aviv de 2003 à 2006, ce diplomate aurait quitté en 2020 son poste de conseiller en charge de «la protection des droits humains et de la vie privée» auprès de la société NSO. Comme Libération l'expliquait en 2019, Gérard Araud apparaissait effectivement sur le site de NSO Group au titre de «conseiller principal» de l'entreprise israélienne qui commercialise le logiciel espion Pegasus. Il avait d'ailleurs lui-meme confirmé l'information à l'époque, expliquant sur Twitter : «J'ai récemment rejoint NSO en tant que conseiller principal après son acquisition par de nouveaux actionnaires qui se sont engagés à aligner l'entreprise sur les principes directeurs des Nations Unies sur les pratiques commerciales et les droits de l'homme. Je conseille l'entreprise sur la façon de protéger les droits de l'homme et la vie privée.»

Une enquête ouverte à Paris sur l'espionnage présumé de journalistes

Le 20 juillet, le député insoumis Alexis Corbière a interpellé le Premier ministre Jean Castex à l'Assemblée nationale. Le chef du gouvernement, arguant ne pas disposer d'assez d'éléments, a éludé la question tout en assurant que si les faits étaient avérés, ils seraient d'une «très grande gravité».

«La sobriété de votre non-réponse me choque», a rétorqué le député. «L’absence de réponse du gouvernement à la question posée par le député Alexis Corbière à l’Assemblée nationale laisse en suspens de nombreuses interrogations», peut-on également lire dans le communiqué de son parti. «Une fois inséré dans le téléphone de la cible sans que l’utilisateur n’ait pu s’en rendre compte, Pegasus permet d’accéder à l’ensemble des données et conversations du téléphone ainsi que d’en activer de façon intrusive les micros et caméras», rappellent les Insoumis dans leur texte, dénonçant la «violation des droits humains les plus élémentaires».

Une enquête a été ouverte le 20 juillet par le parquet de Paris après une première plainte du site d'information Mediapart, dont le directeur Edwy Plenel et la journaliste Lénaïg Bredoux figurent également sur la liste des personnes potentiellement épiées.

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