Malgré un premier rejet à l'Assemblée nationale, Castex maintient l'instauration d'un pass sanitaire
- Avec AFP
A la surprise générale, une majorité de députés (108 contre 103) ont voté contre l'article du projet de loi qui comprend notamment l'instauration du très contesté pass sanitaire. Après ce rejet, Jean Castex a annoncé une autre délibération.
L'Assemblée nationale a voté le 11 mai à la surprise générale contre l'article clé du projet de loi de sortie progressive de l'état d'urgence sanitaire qui comprend le controversé pass sanitaire, le MoDem ayant lâché LREM pour protester contre le flou du texte.
Les députés ont rejeté l'article 1er par 108 voix contre 103. «Il n'y a pas eu de dialogue et d'écoute [sur] les lignes rouges [du texte]», a expliqué Philippe Latombe (MoDem), soulignant l'unanimité de son groupe contre l'article. Le gouvernement peut encore demander une seconde délibération. La veille, le MoDem, qui avait demandé un certain nombre de clarifications sur cette question controversée, s'était dit «amer» et avait laissé planer le doute sur son soutien final au texte, selon Philippe Latombe.
Invité au journal de 20H de France 2, Jean Castex a annoncé qu'une nouvelle délibération se tiendrait dans la soirée à l'Assemblée nationale. «On va trouver un accord avec la majorité, nous allons régler ce problème», a assuré le Premier ministre.
Cette mesure phare du texte introduite par le gouvernement en commission des lois a fait l'objet d'un tir de barrage des oppositions avec à la clef de longues discussions et de nombreux amendements de suppression ou de précision lors de la première journée d'examen à l'Assemblée, le 10 mai. Tous avaient été rejetés.
Le texte défendu bec et ongles par le gouvernement prévoit l'utilisation de cet outil pour les événements rassemblant plus de 1 000 personnes, tels les concerts et les rencontres sportives, où il faudra présenter un test Covid négatif ou un certificat de vaccination.