Affaire des dîners clandestins : Pierre-Jean Chalençon et Christophe Leroy placés en garde à vue
- Avec AFP
Le collectionneur Pierre-Jean Chalençon et le cuisinier Christophe Leroy, soupçonnés d'avoir organisé à Paris de luxueux repas clandestins, notamment au Palais Vivienne, ont été placés en garde vue, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Sous le coup du soupçon après la révélation par M6 de luxueux repas clandestins notamment au Palais Vivienne, le collectionneur Pierre-Jean Chalençon et le cuisinier Christophe Leroy ont été placés en garde vue ce 9 avril, selon l'AFP à qui le parquet de Paris a confirmé une information de BFMTV.
Les deux hommes sont interrogés par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) en charge de l'enquête, a précisé une source proche du dossier.
La diffusion d'un reportage par M6 sur des dîners clandestins fastueux à Paris a déclenché une vive polémique, un des organisateurs, identifié comme étant Pierre-Jean Chalençon, affirmant avoir «dîné dans la semaine dans deux-trois restaurants clandestins» où il aurait croisé «des ministres».
Le reportage faisait notamment état d'un dîner au Palais Vivienne, dans le IIe arrondissement de la capitale, «autour d'un menu caviar et champagne» au prix de «220 euros par personne» concocté par le cuisinier Christophe Leroy.
Attal dit ne disposer d'«aucune information sur la participation de membres du gouvernement» à ces dîners
Il avait enflammé les réseaux sociaux, provoqué des réactions de la classe politique, et entraîné l'ouverture d'une enquête. Depuis, Pierre-Jean Chalençon est revenu sur ses déclarations, en expliquant avoir voulu faire de «l'humour». Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé de son côté le 8 avril ne disposer d'«aucune information sur la participation de membres du gouvernement» à ces dîners.
Le président Emmanuel Macron a rappelé en Conseil des ministres que «tous ceux qui ont des responsabilités devaient être exemplaires» dans le respect des mesures de lutte contre le Covid-19, et prévenu qu'il n'y aurait «aucune complaisance» à l'égard des contrevenants, a ajouté Attal.
Une perquisition a été menée le 8 avril au Palais Vivienne, propriété de Pierre-Jean Chalençon. Une autre perquisition avait déjà eu lieu la veille au domicile parisien de Christophe Leroy.
Celui-ci «a pu remettre un certain nombre de documents établissant que les prestations qu'il a effectuées l'ont été, comme la loi l'autorise, dans des domiciles privés et non pas dans des établissements recevant du public (ERP) de type restaurant», avait indiqué son avocat, Thierry Fradet.
«En tout état de cause et contrairement à ce qui a été affirmé de manière peu professionnelle, aucun membre du gouvernement n'a participé aux repas», avait-il ajouté, dénonçant un «mauvais procès» à l'encontre de son client.