Opposants à la loi Sécurité globale et Gilets jaunes manifestent dans toute la France
Dans la continuité d'une mobilisation qui dure depuis plusieurs semaines, de nombreux rassemblements ont eu lieu un peu partout en France contre la loi Sécurité globale. A l'approche de Noël, la mobilisation est moins importante qu'auparavant.
«Ce n'est pas seulement l'article 24 qui pose problème», prévient Amal Bentounsi, juriste et co-créatrice de l'application Urgence violences policières (UVP), au cours d'un entretien pour RT France.
Sécurité globale : «Ce n'est pas seulement l'article 24 qui pose problème», prévient Amal Bentounsi, juriste et co-créatrice de l'application Urgence violences policières (UVP)@AmalBentounsi
— RT France (@RTenfrancais) December 19, 2020
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➡️ https://t.co/GAP0kwnu28pic.twitter.com/Mt1pvy01fxD'après les images d'un journaliste local, le maire de Nancy, Mathieu Klein a été interpellé par des manifestants.
#Mathieu Klein, le maire de #Nancy se balade dans la rue alors que la manifestation de #giletsjaunes proteste contre la manifestation contre #loisecuriteglobale. Il a été interpellé par l’une des organisatrices et ... un indien dans la ville. pic.twitter.com/ccQ0s9RIM2
— Maxime Arnoult (@max_arnt) December 19, 2020A Périgueux, selon France Bleu Périgord, ils étaient environ une centaine à manifester aujourd'hui.
Une grosse centaine de personnes ont manifesté ce samedi à #Perigueux contre la #LoiSecuriteGlobalepic.twitter.com/mCpoJ4tFXX
— France Bleu Périgord (@Bleu_Perigord) December 19, 2020Toujours à Toulouse, les CRS appellent désormais à la dispersion de la manifestation. Aucun incident n'a été observé par le reporter de RT France.
Nouvel appel à la dispersion des CRS qui repoussent dans le calme les quelques manifestants restant. #Toulousepic.twitter.com/gAj5DnY6kL
— Frédéric A. (@frederic_RTfr) December 19, 2020A Toulouse, les forces de l'ordre ont bloqué la rue Saint-Rome après avoir séparé les manifestants en plusieurs groupes, rapporte le reporter Frédéric Aigouy pour RT France.
La rue St-Rome a été bloquée par les CRS. Les manifestants ont été séparés en plusieurs groupes. La situation est calme. #Toulousepic.twitter.com/EHuSVLEMhN
— Frédéric A. (@frederic_RTfr) December 19, 2020Selon Le Média, les forces de l'ordre ont nassé les manifestants à Paris pendant 40 minutes. Ils ont ensuite fait sortir les manifestants par «petits groupes de 4-5 "pour éviter d'autres rassemblements"».
Après 40 minutes de nasse, les manifestants sortent par petit groupe de 4-5 «pour éviter d'autres rassemblements».#RainbowBloc#Manifestation#Paris#MarcheDesLibertespic.twitter.com/WrvTxJOlj9
— Le Média (@LeMediaTV) December 19, 2020A Toulouse, le rassemblement a été interdit en préfecture. Des manifestants défilent tout de même. «Globalement c'est la merde donc riposte globale», peut on lire sur une pancarte.
Manifestation dans les rues de #Toulouse contre la loi Sécurité globale. Le rassemblement a été interdit en préfecture. Les manifestants se fondent parmi les passants. pic.twitter.com/Sa0vGLZGA9
— Frédéric A. (@frederic_RTfr) December 19, 2020Les forces de l'ordre ont appelé les manifestants du rassemblement parisien contre la loi Sécurité globale, à laquelle participaient des Gilets jaunes, à se disperser notamment «via la station de métro Louvre-Rivoli».
Les FDO ont appelé les manifestants à se disperser notamment via la station de métro Louvre-Rivoli #GiletsJaunes#Manifestation#Parispic.twitter.com/BmqaR6Bygd
— Estelle Farge (@Estelle_Farge) December 19, 2020En banlieue parisienne, dans les Yvelines, des Gilets jaunes ont ouvert le péage de Saint-Arnoult comme a pu le constater RT France. Au micro, l'un d'eux exprime l'opinion des manifestants : «Les autoroutes appartiennent à leurs usagers.»
Auteur: RT FranceNotre reporter Estelle Farge, présente dans la manifestation parisienne, a interrogé différents opposants à la loi Sécurité globale et à la politique du gouvernement.
Auteur: RT France
Paris, Lille, Toulouse, Montpellier, Brest, Nancy… Les appels à manifester ce 19 décembre 2020 contre la proposition de loi Sécurité globale ont porté sur de nombreuses villes françaises pour le dernier week-end avant les fêtes de fin d'année. «Contrairement aux semaines précédentes, ces rassemblements ne se font pas sous l'égide du collectif #StopLoiSécuritéGlobale […] mais avec le support de plus petites organisations, telles que la Ligue des droits de l'Homme, Solidaires, FSU», a rapporté Le Figaro.
Pour rappel, les opposants au projet de loi dénoncent une atteinte aux libertés fondamentales telles que celle d'informer. Depuis plusieurs semaines, de nombreux observateurs redoutent une dérive autoritaire de l'Etat qui pourrait être générée par le texte en question, contesté au sein même du camp présidentiel.
A Paris, où des collectifs de Gilets jaunes ont mis en avant leur intention de parcours autour des lieux de pouvoir, la préfecture de police a réagi en annonçant plusieurs mesures d'interdiction de manifester. Une marche a néanmoins été autorisée, de façon restreinte : elle partira de la place du Palais-Royal jusqu'au pont des Arts.
En tout état de cause, une réelle appréhension semble s'être développée en amont de cette nouvelle journée de mobilisation, tout particulièrement du côté des commerces qui redoutent des débordements comme lors des semaines précédentes. «A l’heure où de nombreux commerçants et artisans sont au bord de la faillite et dans une grande détresse morale, il est intolérable que de tels agissements se reproduisent semaine après semaine», a ainsi écrit la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon dans un communiqué du 16 décembre 2020. Celle-ci a même appelé à interdire toute manifestation en centre-ville, insistant sur l'importance du dernier samedi avant Noël, «le jour le plus important de l’année pour les commerçants».