«Vers un Etat autoritaire» : une députée LREM met en garde contre la loi Sécurité globale

«Vers un Etat autoritaire» : une députée LREM met en garde contre la loi Sécurité globale© STEPHANE DE SAKUTIN Source: AFP
Un manifestant tient une pancarte indiquant «Stop à la loi sur la sécurité globale» lors d'une manifestation convoquée par les syndicats de journalistes et d'autres organisations visant à protester contre le projet de loi «sécurité globale», à Paris, le 17 novembre 2020 (image d'illustration).
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Alors que les députés voteront ce 24 novembre sur le projet de loi Sécurité globale, la députée LREM Nathalie Sarles s'est déclarée «en opposition [avec] une grande partie de ce texte», considérant qu'il «vient affirmer que l'Etat est autoritaire».

Lors d'un entretien accordé à France Bleu et publié le 23 novembre 2020, la députée LREM de la cinquième circonscription de la Loire, Nathalie Sarles, a exprimé son point de vue sur deux sujets au cœur de l'actualité : le confinement et la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement mais également la loi Sécurité globale.

Interrogée sur l'adaptation du confinement, préférée au déconfinement total par le Premier ministre Jean Castex et le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, la député de la majorité présidentielle a approuvé cette solution car, selon elle, «les services hospitaliers sont encore en grande tension aujourd'hui».

«En revanche, le monde économique a besoin de reprendre une vie normale. Il faut trouver un équilibre entre ces deux besoins impérieux. Il faut pouvoir rouvrir les commerces avec une sécurité maximale et renforcée qui évite que le virus s'emballe à nouveau et se propage à nouveau dans la population», a-t-elle ensuite fait savoir. 

Si Nathalie Sarles a estimé «que le pic de cette deuxième vague a été atteint», elle a néanmoins préféré ne pas crier victoire trop tôt, rappelant «que certains parlent d'une troisième vague». Et d'ajouter : «Ce n'est pas parce que les chiffres sont meilleurs aujourd'hui que demain nous ne risquons rien.»

Une loi qui «va beaucoup trop loin», selon la députée

L'Assemblée nationale doit voter ce 24 novembre dans l'après-midi la proposition de loi controversée sur la «sécurité globale», qui pénalise notamment la diffusion malveillante de l'image des policiers, et dont les opposants redoutent qu'elle ne soit synonyme d'un recul de la liberté de s'exprimer et de la liberté de la presse.

Alors que de nombreux rassemblements contre le projet de loi Sécurité globale ont eu lieu les 21 et 22 novembre, notamment à Paris où la manifestation a tourné aux affrontements entre protestataires et forces de l'ordre, les députés doivent voter sur l'ensemble du texte présenté par les groupes parlementaires LREM et Agir.

La députée LREM a fait savoir qu'elle ne voterait pas cette proposition de loi, affirmant être «en opposition [avec] une grande partie de ce texte». «Nous allons tranquillement vers un état autoritaire, vers une suppression des libertés individuelles. Des libertés déjà mises à mal par la période sanitaire avec le confinement et les restrictions de déplacement. Il faut donner un cadre de protection des forces de l'ordre mais cette loi va beaucoup trop loin, notamment l'article [24] qui fait tant polémique. Il faut préserver la liberté d'expression dans notre pays d'autant que le cadre juridique existe», a-t-elle ensuite estimé.

Nathalie Sarles a d'ailleurs souligné que la justice française était d'ores et déjà dotée d'«un arsenal juridique dans la loi pénale», dont «la circulaire de 2008 de Nicolas Sarkozy». Ainsi, la députée de la Loire considère que «ce texte va beaucoup trop loin» et «vient affirmer que l'Etat est autoritaire». «Nous avons entendu beaucoup de déclarations de la part de notre ministre de l'Intérieur [Gérald Darmanin] qui n'engagent que lui et non pas le gouvernement ou les parlementaires. Elles ont créé beaucoup de confusion et portent ce message d'un Etat autoritaire», a-t-elle également déclaré.

De leur côté, les défenseurs du texte arguent que la loi n'aurait pour unique but que de protéger les forces de l'ordre, et non de restreindre les libertés. 

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