«De mémoire au mois d'avril» : Sibeth Ndiaye se trompe sur la date d'une recommandation de l'OMS

Face à la pandémie, il est notamment reproché à l'exécutif français d'avoir trop tardé concernant la mise en route d'une campagne de dépistage massif. Sibeth Ndiaye a déclaré que la mesure n'avait été recommandée par l'OMS qu'en avril. Faux.
Porter la parole du gouvernement en temps de crise n'est pas une mission de tout repos pour Sibeth Ndiaye, dont les interventions polémiques composent un long feuilleton médiatique.
Dernier «couac» en date : la chargée de communication d'Emmanuel Macron s'est trompée en évoquant la date à partir de laquelle l'OMS a recommandé aux Etats de tester à grande échelle leurs ressortissants – un sujet d'autant plus sensible que l'exécutif français est accusé, notamment, de n'avoir pas su mettre en place ce dépistage massif à temps. A l'antenne de BFM TV le 10 mai, Sibeth Ndiaye a fait état d'une préconisation datant «de mémoire» du mois d'avril alors que le directeur de l’OMS avait lancé un appel en ce sens le mois précédent.
«L’OMS a commencé à dire qu’il fallait tester de manière massive quelque part ... de mémoire ... au mois d’avril. » affirme éhontément Sibeth Ndiaye. C’est faux !
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 10, 2020
Quand cesseront-ils de tordre la réalité ?? L’OMS a appelé à tester massivement la population le 16 mars dernier ! pic.twitter.com/dCUID2dJzK
Tedros Adhanom Ghebreyesus avait en effet incité tous les pays, dès le 16 mars, à mettre en œuvre ce dépistage à grande échelle via cette formule sans ambiguïté : «Nous avons un message simple pour les pays : testez, testez, testez.»
"We have a simple message for countries – test, test, test"
— BBC News (World) (@BBCWorld) March 16, 2020
WHO chief Tedros Adhanom Ghebreyesus urges countries to "test every suspected case of Covid-19", as "we cannot fight this fire blindfolded"https://t.co/fEV6z523b4pic.twitter.com/EbgrQ5FAGP
Une erreur de plus pour Sibeth Ndiaye qui, ironie du sort, avait récemment dévoilé la création de la plateforme «Désinfox CORONAVIRUS» sur le site du gouvernement, avec pour objectif de lutter contre la désinformation dans le cadre de la pandémie. Face à une vague d'indignation au sein des rédactions de journalistes, qui fustigeaient un mélange des genres inquiétant, l'initiative s'est finalement soldée par un fiasco : la plateforme a depuis été retirée par le gouvernement.