Poursuivi pour «outrage et rébellion», le policier Gilet jaune est suspendu de son service
Interpellé le 21 septembre, lors de l'acte 45 des Gilets jaunes pour avoir copieusement insulté les «votigeurs», un capitaine de police qui manifestait en dehors de son service a été suspendu pour quatre mois. Il sera jugé le 11 octobre.
«Voltigeurs, bande de pédales, bande de branleurs...» : c'est pour ces propos injurieux proférés parmi bien d'autres et accompagnés d'un doigt d'honneur à ses collègues lors de l'acte 45 des Gilets jaunes à Paris, qu'un capitaine de police affecté au service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure, dépendant de la place Beauvau, sera jugé en correctionnelle le 11 octobre. Mais Le Parisien a fait savoir le 1er octobre que «Nicolas C.», cet officier de police Gilet jaune de 54 ans, avait été suspendu pour quatre mois de son service. La mesure serait entrée en vigueur le 27 septembre.
L'homme de 54 ans se serait revendiqué Gilet jaune pendant sa garde à vue, lors de laquelle il aurait «réitéré des insultes à l'égard des enquêteurs»#GiletsJaunes#policehttps://t.co/PgF8cEhK0I
— RT France (@RTenfrancais) September 24, 2019
Le fonctionnaire et militant s'en était pris à un escadron de policiers motorisés BRAV-m, utilisé depuis peu dans le maintien de l'ordre. Ces unités sont fréquemment comparées par leurs détracteurs aux «voltigeurs» des années 80, des unités à moto de triste mémoire car responsables de la mort d'un jeune homme, Malik Oussekine, à Paris en 1986.
Ces motards n'appliquent cependant pas les mêmes techniques que leurs prédécesseurs. Ils n'utilisent leurs motos que pour se déplacer et interviennent à pied.
Poursuivi pour «outrage et rébellion», le quinquagénaire a reconnu avoir tenu ces propos, mais a nié avoir résisté à son interpellation.
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