Acte 16 : des Gilets jaunes se rassemblent partout en France (EN CONTINU)
Pour la seizième semaine d'affilée, les Gilets jaunes vont investir les rues de la capitale et de nombreuses villes de province. Cet acte 16 doit être le premier d'un mois de mars qu'ils espèrent être celui du regain de mobilisation.
- Auteur: RT France
#Acte16 des #GiletsJaunes : un homme blessé au visage à #Paris (IMAGES)#ActeXVI
— RT France (@RTenfrancais) 3 mars 2019
➡️ https://t.co/VkSJwWSBF3pic.twitter.com/x4Nj3CZKd8Un homme a été blessé au visage à Paris, «probablement» par un tir de LBD selon des sources concordantes, lors de la manifestation des Gilets jaunes, provoquant l'ouverture d'une enquête judiciaire, a annoncé le parquet de Paris.
Selon la préfecture de police, «un blessé a été pris en charge par les services de secours. Une enquête administrative interne a été ouverte à la demande du préfet [Michel Delpuech]», a fait savoir la préfecture à l'AFP.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête en «recherche des causes de blessures», confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN).
Des heurts intenses ont opposé pendant trois heures à Alès (Gard) plus de 1 000 manifestants aux forces de l'ordre, faisant 15 blessés légers parmi les forces de l'ordre et au moins un blessé parmi les Gilets jaunes, selon le sous-préfet Jean Rampon.
La manifestation, qui répondait à un appel interrégional des Gilets jaunes dans la capitale des Cévennes, marquée par le chômage et la pauvreté, a été «très tendue avec un face-à-face d'une intensité assez soutenue de 16h à 19h», selon le sous-préfet.
Des heurts ont également éclaté à Montpellier, notamment aux abords de la préfecture, et ont abouti à au moins sept interpellations, selon la préfecture.
Environ 39 300 Gilets jaunes ont manifesté dans toute la France, dont 4 000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur fournis au terme du seizième samedi de mobilisation de ce mouvement social.
A Bordeaux, la journaliste Stéphanie Roy assure avoir reçu des «coups de pied et des coups de bouclier» alors qu'elle disposait d'une «caméra et d'un brassard presse pourtant visibles».
#Bordeaux
— Stéphanie Roy (@Steph_Roy_) 2 mars 2019
Coups de pied et coups de bouclier, la liberté de la presse assurée 🤔
Camera et brassard presse pourtant visibles#GiletsJaunes#ActeXVI#Acte16#2Mars#2mars2019pic.twitter.com/uMOji3bzzeUn député de La France insoumise de Gironde, Loïc Prud'homme, affirme sur Twitter avoir été matraqué à Bordeaux alors qu'il quittait la manifestation. Dans une vidéo, il montre notamment l'une de ses oreilles en sang.
Matraqué alors que je quittais la manifestation tranquillement. @CCastaner@PrefAquitaine33 les violences policières n'existent pas ? Ça suffit, vous semez le chaos ! pic.twitter.com/68jzbV8Wne
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) 2 mars 2019Le Nombre jaune publie sa première estimation, dénombrant «92 035 manifestants minimum» en France.
Première estimation de la participation à l'#Acte16 des #GiletsJaunes : 92 035 manifestants minimum.
— Le Nombre Jaune (@LeNombreJaune) 2 mars 2019
Vous pouvez encore nous faire remonter vos infos jusqu'à demain midi sur Twitter ou sur notre groupe Facebook : https://t.co/1fr5LJbD4l#ActeXVI#YellowVests#LeNombreJaune#LNJpic.twitter.com/oucUKk1RUwNotre reporter présent sur place a pu constater une petite charge des forces de l'ordre sur les Champs-Elysées.
Charge avenue grande armée #ActeXVI#GiletsJaunespic.twitter.com/6p3ap8wYDX
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 2 mars 2019
«Vous allez avoir un mois de mars où vous allez pas beaucoup dormir» : c'est la promesse qu'a faite Eric Drouet à Emmanuel Macron dans une vidéo qu'il a publiée sur les réseaux sociaux le 1er mars, à la veille de la seizième journée de mobilisation des Gilets jaunes. Ce 2 mars, en effet, est présenté par de nombreux manifestants comme un prélude à un mois de mobilisation qu'ils espèrent accrue, notamment afin de marquer la clôture du grand débat national que nombre d'entre eux jugent n'être qu'une mascarade.
Dans la capitale, plusieurs rassemblements sont prévus : un groupe Facebook «Acte 16 : Gilets jaunes unis : on lâche rien» annonce un point de ralliement à l’arc de Triomphe à 11 heures, avec un départ une heure et demie plus tard, le long des Champs-Elysées, puis dans les XVIe et XVe arrondissement, avant de se disperser à Denfert-Rochereau. Un autre groupe appelle au blocage de la place de l'Etoile dans le cadre d'une manifestation non-déclarée «pour en finir avec le pacifisme». Une page «Gilets jaunes, tous chez BFM-TV !» annonce se rendre devant le siège de BFMTV.
Comme chaque samedi, de très nombreuses villes de provinces verront également défiler des Gilets jaunes. A Lyon, une «marche en noir» est organisée «en signe de deuil pour nos institutions et notre avenir incertain». A Lille, les Gilets jaunes de toute la région ainsi que de Belgique, des Pays-Bas, d'Angleterre, d'Allemagne ou du Luxembourg se sont donnés rendez-vous par des messages traduits en plusieurs langues. A Bordeaux, la place de la Bourse devrait faire office de point de ralliement, même si aucun parcours précis n'a été défini. A Rennes, la préfecture de Bretagne a pris un arrêté interdisant le centre-villes aux éventuels manifestants.
Le 23 février dernier, 47 000 personnes avaient participé à l'acte 15 de la mobilisation des Gilets jaunes selon le ministère de l'Intérieur, dont 5 800 à Paris, soit une augmentation par rapport à la semaine précédente, malgré des chiffres contestés. Alors que Christophe Castaner estimait récemment sur France 2 que l'on avait «suffisamment parlé» des Gilets jaunes, ces derniers espèrent continuer à exister médiatiquement comme dans la rue.