Crise des Gilets jaunes : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon reçus par Emmanuel Macron

Crise des Gilets jaunes : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon reçus par Emmanuel Macron             © Michel Euler Source: Reuters
Emmanuel Macron reçoit Jean-Luc Mélenchon au Palais de l'Elysée, le 6 février 2019.
Suivez RT en français surTelegram

Le chef de l’Etat a reçu ce 6 février Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon à l’Elysée dans le cadre de la crise des Gilets jaunes. Dissolution de l’assemblée, référendum... les deux leaders de l’opposition ont présenté leurs préconisations.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont été, l’un après l’autre, reçus ce 6 février au Palais de l’Elysée par Emmanuel Macron pour discuter de la crise des Gilets jaunes. La chef de file du Rassemblement national (RN) a conseillé au président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser des élections législatives à la proportionnelle intégrale pour sortir de la crise. Ces deux propositions figuraient parmi les mesures de son «plan de sortie de crise» en trois étapes qu’elle avait publié dans un communiqué publié le 7 janvier dernier.

«J'ai exprimé ma position : à savoir qu'aucun QCM référendaire ni autre grand débat ne réglera le problème de cette crise de représentativité», a déclaré la présidente du RN. «Je lui ai indiqué que la dissolution apparaissait comme le meilleur moyen pour que chacun puisse [...] débattre à nouveau, dans les conditions respectueuses de nos institutions, de la politique fiscale, de la politique sociale mais aussi de l'immigration, la souveraineté, la désertification de nos territoires…», a-t-elle ajouté.

Elle a par ailleurs précisé que l'entretien, «assez long», avait porté sur «la situation du pays, la souffrance, la crise de la représentativité, la crise sociale». Interrogée sur l’éventualité de l’organisation d'un référendum, le 26 mai, jour des élections européennes, Marine Le Pen a signifié qu'il «semblerait que ça fasse partie des hypothèses». 

«Je ne vois pas pourquoi on utilise un procédé pareil» : Mélenchon opposé au référendum-QCM

A l’issue de son entretien avec le chef de l’Etat, Jean-Luc Mélenchon a confié avoir attiré l’attention du chef de l’Etat «sur le niveau de violences de la répression» de la crise des Gilets jaunes. Abordant la question du référendum, il a affirmé que le locataire de l’Elysée ne semblait pas «déterminé» à l’organiser. Dans l’éventualité où la voie référendaire serait choisie par le président la République pour résoudre la crise actuelle, le chef de file des Insoumis a estimé qu’il était impossible d’un point de vue législatif, de poser aux Français des questions «aux choix multiples».

«S’il a des réformes concernant l’organisation des pouvoirs publics, il faudra qui les passe sous forme de lois. Et par conséquent, je ne vois pas pourquoi on utilise un procédé pareil. Mieux vaudra faire un référendum pour convoquer une assemblée constituante», a-t-il plaidé tout en faisant part de ses doutes sur l’adhésion du chef de l’Etat quant à ses propositions.

Le contexte international, marqué notamment par la crise politique qui secoue le Venezuela, a par ailleurs été abordé par les deux hommes : «Ce n'est pas une bonne chose de reconnaître un aventurier qui se proclame président de la République, comme l'a fait ce monsieur-là», a-t-il déploré en faisant allusion à l’opposant vénézuélien Juan Guaido. «Si on fait ça, [Eric] Drouet sera président de la République ! Si on utilise des méthodes pareilles : une manif, et derrière, on change le pouvoir», a-t-il ajouté. Un parallèle surprenant de la part de Jean-Luc Mélenchon qui avait fait l’éloge de cette figure emblématique du mouvement il y a quelques semaines.

La veille, le chef de l'Etat avait reçu plusieurs élus de gauche, du centre-droit et de droite. Dans leur grande majorité, ils avaient également critiqué l'hypothèse de la tenue d'un référendum le jour des élections européennes. 

Lire aussi : Gilets jaunes : Macron envisagerait un référendum, le même jour que les européennes

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix