Mélenchon veut une nouvelle Constitution et invite les Insoumis à investir les rond-points
Le leader de La France insoumise a chaleureusement remercié les Gilets jaunes pour «la révolution populaire» qu'ils mènent. Présentant ses vœux pour 2019, il a souhaité une nouvelle Constitution et appelé ses partisans à investir les rond-points.
«Il est temps que le peuple se constitue lui-même en adoptant une nouvelle Constitution», a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors de la présentation de ses voeux dans un bar de Marseille pour présenter ses vœux de bonne année, le 18 janvier.
«Merci les Gilets jaunes», a lancé le leader de La France insoumise (LFI) qui a invité ses partisans à investir les ronds-points aux côtés des personnes mobilisés depuis le 17 novembre. «Nous nous sentons fortifiés de voir que ce en quoi nous avons cru est dit à haute et intelligible voix par des milliers de gens à gilet jaune», a-t-il déclaré. Pour Jean-Luc Mélenchon, les Insoumis n’ont «aucune difficulté» à intégrer le mouvement car ils en sont «parties prenantes».
«Le mouvement des Gilets jaunes n’est pas un emmerdement provisoire du gouvernement», a-t-il affirmé. «Il fait éclore un mouvement mondial de ceux qui luttent. Dans le monde entier, les gens regardent et disent : "Nous sommes des "Gilets jaunes"», s'est encore réjoui le chef de file des Insoumis.
Jean-Luc Mélenchon s'en est ensuite pris violemment aux institutions de l'Union européenne. «Tout ce que vous vivez, les gens, est le résultat de la politique de l’Union européenne», a-t-il dénoncé. «Si des logements tombent par terre, c’est la faute de la commission européenne. Les Gilets jaunes voulaient plus d’hôpitaux. S’il y a en moins, c’est à cause de la politique de l’Union européenne», a encore déploré Jean-Luc Mélenchon.
Situé en haut de la rue d'Aubagne à Marseille où deux immeubles se sont effondrés le 5 novembre, causant la mort de huit personnes, le bar Le Molotov n'a pas été choisi au hasard par le leader de LFI pour ses vœux. Il a ainsi rendu un hommage appuyé à sa ville qu'il a qualifiée «d'avant-poste» des problèmes nationaux.