Du travail en traversant la rue ? Macron précise : «Là où j'habite, on en trouve !» (VIDEO)
D'après Emmanuel Macron, dans la France rurale, il semble qu'une voiture soit finalement nécessaire, ne serait-ce que pour accéder à la «grande ville», synonyme de bassin d'emplois. Une déclaration qui fait écho à ses conseils à un artisan chômeur.
Face aux quelque 600 maires réunis pour le coup d'envoi du grand débat national le 15 janvier, Emmanuel Macron s'est penché sur les difficultés de la France rurale, ou périphérique selon l'expression du géographe Christophe Guilluy. Et plus particulièrement sur la nécessaire mobilité (motorisée) des demandeurs d'emploi.
T'as pas le choix, faut venir travailler dans la grande ville
«Pourquoi les gens s'interrogent-ils sur la mobilité et le carburant, pourquoi tout est parti de la manière de se déplacer ?», s'est-il demandé, faisant référence au prix de l'essence, sujet qui a contribué à faire émerger le mouvement des Gilets jaunes à l'automne 2018. «Parce que ce sont ces Français à qui on a dit : "T'as pas le choix, faut venir travailler dans la grande ville», a-t-il poursuivi. Une scène imaginaire pour les besoins de la démonstration d'Emmanuel Macron dont les évocations n'ont pas échappé à plusieurs maires dans l'assistance, déclenchant des rires... «Tu traverses la rue», a-t-on alors entendu dans l'assemblée.
Le 15 septembre 2018, Emmanuel Macron avait échangé avec un horticulteur au chômage dans la cour de l'Elysée. Face aux difficultés rencontrées par l'artisan, le chef de l'Etat lui avait alors fait l'objection suivante : «Je traverse la rue, je vous en trouve [du travail].» Emmanuel Macron lui avait en outre conseillé de changer de voie, dans le cas où ses recherches d'emploi resteraient infructueuses «[Dans]l'hôtellerie, le café, la restauration, le bâtiment, il n'y a pas un endroit où […] ils ne disent pas qu'ils cherchent des gens», avait-il affirmé.
Face aux maires, il a précisé sa pensée : «Là où j'habite, je peux vous dire on en trouve, mais c'est pas vrai partout. Parfois on fait des caricatures [...] que voulez-vous, on est au temps du numérique. Je suis comme ça, je ne changerai pas.»
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