Macron ouvre le grand débat à Bourgtheroulde malgré une manifestation de Gilets jaunes (EN CONTINU)
Le président de la République lance à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, le grand débat national. Dans la ville et ses abords, des Gilets jaunes se sont mobilisés, encadrés par une forte présence policière.
Emmanuel Macron se montre peu ouvert au rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), une revendication pourtant en vue chez les Gilets jaunes.
«Il ne faut pas raconter des craques : c'est pas parce qu'on remettra l'ISF comme il était il y a un an et demi que la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera. Ça, c'est de la pipe», a déclaré le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron: "Il ne faut pas raconter des cracks, ce n'est pas parce qu'on remettra l'ISF que la situation d'un seul gilet jaune s’améliorera" pic.twitter.com/godPZZ9VM7
— BFMTV (@BFMTV) 15 janvier 2019Emmanuel Macron se dit ouvert à des aménagements sur la limitation à 80 km/h.
«Il faut ensemble que l'on trouve une manière plus intelligente de le mettre en oeuvre. Il n'y a pas de dogme», a déclaré le président, en appelant les maires à «faire des propositions» sur ce dossier qui «fait partie du débat».
Safia Matahri, sympathisante du mouvement des Gilets jaunes est revenue pour RT France sur le lancement du grand débat national, ce 15 janvier.
«On doit y participer, puisqu'on a des revendications à porter [mais] ce qu'on déplore maintenant c'est que ce ne soit pas monsieur Macron qui nous fasse des propositions», a-t-elle estimé. «C'est-à-dire qu'il attend, comme d'habitude, qu'on fasse le travail à sa place», a-t-il ajouté.
Pourquoi constate-t-on qu'une faible proportion des manifestants porte un gilet jaune à Grand Bourgtheroulde, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron ?
«On m'a demandé de le ranger», témoigne une manifestante dépourvue de gilet jaune, interviewée par RT France ce 15 janvier. «J'ai demandé si je pouvais le garder dans ma main, on m'a dit : "non, il faut le rentrer à l'intérieur"».
Deux manifestants ont été interpellés à Grand Bourgtheroulde, d'après l'AFP, lors du déplacement d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde.
Les gendarmes ont fait usage de lacrymogène à plusieurs reprises. Une fois alors que les manifestants tardaient à reculer comme le leur demandaient les forces de l'ordre dans le centre du bourg, à quelques centaines de mètres du gymnase de cette petite ville de 3 700 habitants. Il en a été fait usage une seconde fois, selon un gendarme interrogé par l'AFP, pour contenir les Gilets jaunes dans une rue, et les empêcher de rejoindre le gymnase, où se trouvait Emmanuel Macron.
Une correspondante de RT a de son côté signalé l'utilisation de gaz lacrymogènes en dehors de la petite agglomération, près d'un concessionnaire Renault.
My cameraman Aleks just got caught by some pepper type spray as #giletsjaunes and police had a tussle on outskirts of #Bourghteroulde#GrandDebatNationalpic.twitter.com/rpJHgvmSRp
— Charlotte Dubenskij (@CDubenskij_RT) 15 janvier 2019Un autre journaliste évoque une ambiance de siège, alors que le calme semble revenir dans la ville.
La nuit tombe. La situation est calme. Les forces de l’ordre sont partout. #Bourghteroulde renvoie l’image d’une ville en état de siège. @27actu#GrandDebatpic.twitter.com/yiYjOxndXC
— Anthony Bonnet (@ABJournaliste) 15 janvier 2019A son arrivée dans la ville de Grand Bourgtheroulde, vers 15h, le cortège d'Emmanuel Macron a été copieusement hué.
Quel accueil pour #Macron sur la route de #Bourgtheroulde pour l'ouverture du #GrandDebatNational
— BleuBlancRouge4369 (@BBR4369) 15 janvier 2019
La Mobilisation #GiletsJaunes
est passée par là. La Fin du quinquennat sera longue pour ce Président #Macron hué par des Français 🇫🇷
Le Désamour haineux 🤔pic.twitter.com/26GXuUCjRUCharlotte Dubenskij, correspondante de RT, a signalé l'arrivée d'un canon à eau mobile dans les environs de Grand Bourgtheroulde, en dehors de l'agglomération, où de nombreux Gilets jaunes se sont rassemblés.
A water cannon has arrived #GiletsJaunes#GrandDebatNational#Bourgtherouldepic.twitter.com/L2dEDCUrWf
— Charlotte Dubenskij (@CDubenskij_RT) 15 janvier 2019Une journaliste de Paris Normandie évalue un groupe de manifestants aux abords de la petite agglomération «à plus de 400».
Les #giletsjaunes sont très nombreux retenus aux abords de #Bourgtheroulde pour le #grandebatnational plus de 400. @paris_normandiepic.twitter.com/c6GVJzyUWH
— Brimont Dorothee (@dbrimont) 15 janvier 2019Une autre vidéo montre de nombreux manifestants et Gilets jaunes face aux gendarmes mobiles.
#GrandBourgtheroulde le #GrandDebatNational les manifestants de plus en plus nombreux autour de la ville #GiletsJaunes#Giletsjaunes2019#Macronpic.twitter.com/57pKUlY4g1
— LINE PRESS (@LinePress) 15 janvier 2019La #police nasse les manifestants présents à #Bourghteroulde en marge du débat entre #EmmanuelMacron et les maires #GrandDebatNationalpic.twitter.com/YX3vJYqeYI
— Kyrill_RT_France (@KOTIKOV_RT) 15 janvier 2019Les forces de l'ordre ont fait usage contre une foule nombreuse de Gilets jaunes dans les environs de Grand Bourgtheroulde, en dehors de la petite agglomération.
Au rond-point du Carrefour Contact, à la sortie de #bourghteroulde, usage de lacrymo également #GiletsJaunes. Le climat se détend pic.twitter.com/CyQkjFsrmd
— Anthony Quindroit (@ChilietCarnets) 15 janvier 2019
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, lance ce 15 janvier le grand débat national qu'il a appelé de ses vœux, dans la petite commune de Grand Bourgtheroulde (Eure) devant 600 maires normands.
Les membres du gouvernement Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon, respectivement ministre chargé des Collectivités territoriales et secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique, ont été désignés pour chapeauter le débat. En revanche, le flou demeure concernant l'identité des cinq «garants» censés assurer l'«indépendance» de l'initiative, en parallèle des deux membres de l'exécutif. Selon Matignon, ils devraient être nommés le 18 janvier.