Gilets jaunes : l'ex-boxeur qui s'en était pris à des gendarmes à Paris placé en garde à vue
Selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, l'ex-boxeur soupçonné de s'en être pris à deux gendarmes le 5 janvier à Paris lors de l'acte 8 des Gilets jaunes s'est présenté à la police et a été placé en garde à vue.
Identifié par le ministère de l'Intérieur, qui a dénoncé une attaque «lâche» contre les forces de l'ordre le 5 janvier à Paris, l'ex-boxeur Christophe Dettinger s'est présenté de lui-même à la police ce 7 janvier. Une information révélée par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et confirmée par le parquet de Paris.
Visage découvert et bonnet noir sur la tête, l'ancien champion de boxe avait notamment été filmé en train de faire reculer un cordon de gendarmes mobiles à coups de poings, le 5 janvier, lors de l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes, alors que la situation avait viré à la confrontation entre forces de l'ordre et manifestants sur un pont parisien. Dans une autre vidéo, on le voyait également donner des coups de pieds au sol à un autre gendarme, au cours d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.
«L'individu qui a violemment attaqué samedi des gendarmes mobiles sur la passerelle Senghor s'est présenté aux enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris. Il a été immédiatement placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la justice», a tweeté Christophe Castaner.
L’individu qui a violemment attaqué samedi des gendarmes mobiles sur la passerelle Senghor s’est présenté aux enquêteurs de la sûreté territoriale de Paris.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 7 janvier 2019
Il a été immédiatement placé en garde à vue et devra répondre de ses actes devant la Justice.
Originaire de l'Essonne, l'homme était activement recherché par la police depuis les faits. Une perquisition avait visé son domicile à proximité de Massy, le 6 janvier, selon une source policière. Absent lors de l'arrivée des fonctionnaires, un membre de sa famille avait précisé qu'il se rendrait à la police le lendemain. Selon France 2, les gants utilisés par le sportif étaient «coqués», autrement dit renforcés avec du plomb. Cependant, selon un article de la plateforme CheckNews de Libération, il s'agirait d'une fausse information diffusée par France Inter et France 2, qui ont simplement évoqué des «sources policières». Certains représentants professionnels de la police, comme le syndicat des Cadres de la Sécurité intérieure (SCSI) ont également repris cette fausse nouvelle. Le secrétaire général adjoint du SCSI a ainsi expliqué à Libération avoir repris l'information après l'avoir «vue sur France Inter, un média sérieux».
Les agissements de l'ancien champion de France de boxe avaient été largement commentés par les membres de l'exécutif, qui ne se sont en revanche pas exprimés sur une autre affaire de violence : celle d'un commandant de police décoré, Didier Andrieux, filmé en train de frapper des individus au visage lors d'un rassemblement de Gilets jaunes à Toulon le 5 janvier.