Gilets jaunes : Gérald Darmanin prône l'«ultra sévérité» en réponse à l'«ultraviolence»
Après un acte 8 marqué par plusieurs violents épisodes, le ministre de l'Action et des Comptes publics bombe le torse, dénonçant ce qui serait selon lui l'«ultra-violence» des Gilets jaunes, et évoquant des «délinquants» et des «voyous».
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin semble être en faveur de la fermeté plutôt que de l'apaisement. «Face à l’ultraviolence, il faut de l’ultra sévérité. Il faut que cela cesse», a-t-il lancé au micro de RTL ce 7 janvier, qualifiant les manifestants les plus violents de «délinquants» et de «voyous».
#GiletsJaunes : "Face à l'ultra-violence, il faut désormais de l'ultra-sévérité et il faut que cela cesse", @GDarmanin dans #RTLMatin avec @EliMartichouxpic.twitter.com/BHeLDnRVHU
— RTL France (@RTLFrance) 7 janvier 2019
Le ministre s'en est également pris à l'opposition, notamment Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, dénonçant un «silence coupable». «Ils se mettent en dehors de la République en étant soit silencieux soit complices», a-t-il encore martelé, reprenant des accusations par ailleurs formulées par Benjamin Griveaux.
Le 5 janvier, en marge de l'acte 8 des Gilets jaunes le secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui se trouvait dans ses bureaux de la rue de Grenelle, a dû être exfiltré du bâtiment, plusieurs manifestant ayant enfoncé le portail au moyen d'un chariot élévateur.
Si le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a condamné les épisodes de violence, comme celui d'un ancien boxeur professionnel qui s'en est pris aux forces de l'ordre à Paris, il n'a pas commenté les agissements du commandant divisionnaire décoré Didier Andrieux, qui a frappé plusieurs personnes au visage lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Toulon.
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