Les Gilets jaunes en cinq chiffres
Le prix des carburants, le nombre de manifestants, la cote de popularité d'Emmanuel Macron... Après plusieurs semaines de mobilisation des Gilets jaunes, retour sur ces cinq chiffres qui permettent de mesurer l'ampleur de ce mouvement inédit.
L'augmentation des prix à la pompe en 30 ans
C'est l'augmentation des taxes sur les carburants, annulée depuis, qui a mis le feu aux poudres, déclenchant un vaste mouvement de grogne qui allait bientôt se transformer en mouvement social de grande ampleur. Si on les considère depuis 1990, date à laquelle le sans-plomb a été commercialisé, les prix à la pompe sont montés en flèche. Celui du gazole a grimpé de près de 300% et ceux de l'essence de 200% – l'inflation sur la même période est d'environ 40%.
Le nombre de manifestants au plus fort de la mobilisation
C'est le samedi 17 novembre qu'aura eu lieu la journée la plus mobilisatrice du mouvement. Sans organisation officielle, pas de chiffres côté Gilets jaunes : le ministère de l'Intérieur comptait quant à lui, ce jour-là, quelque 287 710 manifestants dans tous le pays. Depuis, le mouvement s'est à la fois morcelé et affaibli quantitativement, en période de fêtes de fin d'année, même si ceux des Gilets jaunes qui manifestent toujours affichent une détermination intacte.
Le nombre d'interpellations
Non-déclarées en préfecture, les manifestations des Gilets jaunes ont posé, dès l'acte 1, un défi aux forces de l'ordre, notamment au vu des débordements violents qui surviennent systématiquement en marge des rassemblements. Au fil des semaines, ce sont plus de 3000 individus qui ont été interpellés, dont l'un de leurs leaders médiatiques Eric Drouet, la plupart du temps pour «attroupements en vue de commettre des violences».
Le nombre de morts
Depuis le premier jour de la mobilisation, pas moins de dix personnes ont perdu la vie en marge du mouvement des Gilets jaunes. Il s'agit toutefois d'accidents n'ayant pas de lien direct avec la mobilisation. Neuf d'entre eux sont des accidents de la route survenus à proximité de lieux de blocages et l'un concerne une Marseillaise de 80 ans qui avait accidentellement reçu une grenade lacrymogène au visage alors qu’elle fermait ses volets lors de l'acte 3.
La cote de confiance de Macron
Selon le baromètre Kantar TNS, 2018 restera bel et bien comme une année difficile dans les sondages pour le chef de l'Etat. Si sa cote de confiance avait déjà été bel et bien entamée par l'affaire Benalla en été, elle est passée de 33% à 21% entre septembre et décembre. Désormais, 77% des Français disent ne pas avoir confiance en Emmanuel Macron. Selon un sondage BVA, 68% pensent que les Gilets jaunes empêcheront à l'avenir l'exécutif de mener ses réformes.