Des anti-Gilets jaunes organisent une marche de soutien à Macron le 20 janvier
Des citoyens lassés des blocages des Gilets jaunes ont appelé à une «Marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron» le 20 janvier 2019 à Paris, qu'ils ont rebaptisée «Marche républicaine des libertés».
Une marche de soutien au président français s'organise sur Facebook : elle se tiendra à Paris le 20 janvier, avec un rendez-vous fixé place de la République. Initialement nommée «Marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron», elle a rapidement été débaptisée pour renaître sous le nom de «Marche républicaine des libertés».
Elle plaide pour un «retour au calme» et l'arrêt des violences.
L'organisateur, un ingénieur toulousain prénommé Laurent, est un soutien La République en marche (LREM). Il organise cet événement avec son collectif «Stop. Maintenant, ça suffit», qui dénonce les «blocages et dégradations» commises durant les mobilisations des Gilet jaunes. Sa démarche est soutenue par les «Foulards rouges», un groupe fondé le 26 novembre dans le Vaucluse, dont l'ambition est de «débloquer les routes et [de] participer au débat national pour sortir de cette crise».
Pour le moment, l'appel a été peu entendu ou suivi, puisque seulement 3 200 personnes ont confirmé leur venue. Des Gilets jaunes ont déjà précisé dans des commentaires que des opposants à Emmanuel Macron s'y rendraient aussi.
Interrogé par Europe 1, l'ingénieur toulousain a réclamé le «dialogue» entre les parties et affirmé son soutien à Emmanuel Macron. «Quand j'entends "le président des riches", qu'il est à la solde des banquiers, d'un nouvel ordre mondial complotiste, ça me choque et je trouve ça injuste», a-t-il argumenté. «Ce n'est pas une opposition aux Gilets jaunes mais [une marche] avant tout pour la fin des blocages, la fin des violences, un retour au calme et qu'on fasse la place au dialogue», a-t-il ajouté.
Sur Facebook, il a précisé ses propos et défendu les nouvelles mesures sociales de l'exécutif. «Ne pas les entendre, ce serait montrer que vous poursuivez un but autre que celui que vous prétendiez défendre. Sachez que la majorité silencieuse ne le restera pas éternellement. Si le chaos ne cesse pas, nous descendrons nous aussi dans la rue pour défendre la République», a-t-il écrit sur le groupe Facebook «Stop. Maintenant, ça suffit».