Acte 6 des Gilets jaunes : des manifestants moins nombreux mais toujours déterminés (EN CONTINU)
Les Gilets jaunes se mobilisent de nouveau dans toute la France. Ils étaient environ 38 600 sur le territoire, selon le ministère de l'Intérieur. A Paris et dans plusieurs villes de province, quelques heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté.
«Couvert d’un gilet jaune ou caché derrière un pseudo sur Twitter, l'antisémitisme doit être combattu de toutes nos forces», a déclaré le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, relayant le tweet d'un journaliste de 20 Minutes, rapportant un incident survenu dans le métro parisien. Le journaliste a fait état de propos négationnistes d'individus «éméchés» vêtus de gilets jaunes, alors qu'ils s'adressaient à une personne âgée dans une rame du métro parisien, le 22 décembre dans la soirée.
Ignoble et insoutenable.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 23 décembre 2018
Tout sera mis en œuvre pour identifier ces individus.
Ils doivent répondre de leurs actes abjects.
Couvert d’un gilet jaune ou caché derrière un pseudo sur Twitter, l'antisémitisme doit être combattu de toutes nos forces.https://t.co/HdVB1brcEBUne enquête a été ouverte par la Police régionale des transports. Néanmoins, la personne âgée, contactée par 20 Minutes, âgée de 74 ans, a confié ne pas vouloir déposer plainte, notamment pour ne pas donner plus d'importance à ces «propos d'ivrogne».
En visite au Tchad où il rencontre notamment les soldats français sur la base militaire de N'Djamena, Emmanuel Macron a évoqué le nouveau rassemblement des Gilets jaunes.
«Il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées. C’est maintenant l’ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. Il a besoin de concorde, d’unité, d’un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions», a affirmé le chef de l'Etat.
«Il ne sort plus sans se maquiller tellement il est marqué» : #Macron ébranlé par les #Giletsjaunes
— RT France (@RTenfrancais) 22 décembre 2018
➡️ https://t.co/oS6oxgv7v5pic.twitter.com/VmQ8jWKzt1La manifestation parisienne organisée ce 22 décembre par les Gilets jaunes a été marquée par de brèves mais violentes confrontations avec les forces de l'ordre. L'une d'elles, filmée aux abords de l'avenue des Champs-Elysées, a donné lieu à une scène particulièrement tendue. Alors que plusieurs centaines de Gilets jaunes investissaient l'avenue parisienne, trois motards de la police ont tenté de disperser la manifestation en lançant des grenades lacrymogène en direction des protestataires.
Les policiers ont alors été pris à partie par une vingtaine d'individus. Se protégeant d'une nuée de projectiles, l'un des fonctionnaires de police en difficulté a alors mis en joue les manifestants avec son arme de service avant de rapidement quitter les lieux avec ses deux autres collègues.
#GiletsJaunes : violemment pris à partie, un policier dégaine son arme (VIDEO CHOC)
— RT France (@RTenfrancais) 23 décembre 2018
➡️ https://t.co/qcn4hoK68Spic.twitter.com/qi1gmcV7P7En direct de la mobilisation parisienne des Gilets jaunes, qui marchent dans Paris.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a fait «le constat d'un réel tassement de la mobilisation».
«Moins de 39 000 manifestants ont été recensés contre 66 000 samedi dernier, qui était déjà une journée en forte baisse», a-t-il écrit sur Twitter. Il a salué dans la foulé le rôle des forces de l'ordre face aux manifestants «animés par la haine des institutions».Certains continuent à venir manifester, animés par la haine des institutions.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 22 décembre 2018
Nos forces de sécurité, parce qu'elles représentent l'ordre, parce qu'elles représentent la République, ont été une fois de plus agressées.
Et je veux saluer leur professionnalisme, leur sang froid.Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé un «visage raciste et putschiste» derrière les violences ayant émaillé les manifestations des Gilets jaunes.
Donc, «on» lynche des policiers, «on» chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, «on» reprend les codes des années 30 pour renverser la République, «on» décapite l’effigie du président...
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 22 décembre 2018
Derrière ces «on », un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste.
Stop.Les frontières françaises, points de blocage privilégié des #Giletsjaunes (IMAGES)
— RT France (@RTenfrancais) 22 décembre 2018
➡️ https://t.co/nvCQeFQ23Npic.twitter.com/YABSyhdU8ESelon une source policière, 220 interpellations ont été effectuées en France, dont 81 gardes à vue.
En province, des incidents ont également éclaté dans plusieurs villes : à Rouen, trois individus ont été interpellés après des heurts violents avec les forces de l'ordre.
A #Rouen, violents affrontements entre #Giletsjaunes et policiers (IMAGES)
— RT France (@RTenfrancais) 22 décembre 2018
➡️ https://t.co/juUH7eYso7pic.twitter.com/faWxVLi8vN
Ce 22 décembre, les Gilets jaunes se sont donnés rendez-vous pour l'acte 6. Un peu partout en France, les manifestants se réuniront pour un nouveau samedi de colère. Toutefois, cette fois-ci, Paris ne devrait pas être le centre de la contestation. Le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot a fait savoir qu'il attendait «plusieurs centaines», voire «un millier» de Gilets jaunes à Versailles. En prévision, le domaine et le château de Versailles seront fermés.
Lire aussi : Acte 6 des Gilets jaunes : comment devrait se dérouler la mobilisation ?